Les policiers ont démantelé un réseau de mendiants, composé de femmes et d’enfants, habillés comme des musulmans. Ils faisaient la manche en Seine-Saint-Denis, au niveau de certains carrefours, mais également devant des mosquées. Sur les dix mis en cause, qui ont été déférés le 5 mai dernier, le parquet de Bobigny a requis la détention pour six d’entre eux. Ils risquent jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.
Vêtus comme des musulmans, des personnes originaires de Roumanie avaient été repérées par les policiers de la BPF d’Aulnay-sous-Bois, faisant la manche au carrefour principal de cette commune. En mars dernier, les agents avaient effectivement remarqué des allées et venues de voitures déposant des femmes et des enfants le matin et les récupérant le soir, rapporte Le Point.
Des enfants âgés de 8 à 12 ans obligés de mendier plus de dix heures par jour
Une information judiciaire avait alors été ouverte par le parquet pour « traite d’êtres humains en bande organisée », « association de malfaiteurs criminelle » et « privation de soins par ascendant sur mineur ». Dans cette affaire, dix individus ont été déférés devant un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Bobigny, ce jeudi 5 mai.
Les investigations ont révélé que ces femmes et ces enfants faisaient la mendicité au niveau de certains carrefours des grandes agglomérations de Seine-Saint-Denis, mais aussi et surtout devant les mosquées. « Les femmes sont vêtues comme des musulmanes car les gens donnent encore plus en période de ramadan », a indiqué l’un des chefs du réseau interpellé.
L’âge des enfants victimes de cette traite d’êtres humains allait de 8 à 12 ans. Ils ont tous été confiés à l’aide sociale à l’enfance de Bobigny, précise Le Point. Interrogés par les enquêteurs, l’un d’entre eux a confié qu’il aurait préféré aller à l’école plutôt que de mendier. Leur emploi du temps était inhumain, commençant vers 10 heures pour se terminer à 20 heures, dans le meilleur des cas. En période de ramadan, celui-ci pouvait en effet aller jusqu’à minuit.
Deux adolescents de 17 ans également poursuivis
La traite de ces êtres humains était juteuse puisqu’elle rapportait entre 300 à 500 € par jour, précisent nos confrères. Environ 130 000 € ont été saisis par la police. L’un des chefs du réseau a expliqué que les fonds découlant de la mendicité étaient envoyés en Roumanie, mais une autre partie de cet argent, provenant de la caisse d’allocations familiales (CAF), servait à payer leur loyer en France.
L’enquête a également permis de déterminer que deux mineurs, âgés de 17 ans, sont eux aussi impliqués dans cette affaire. Ils étaient comme les « lieutenants » des chefs de réseau, leur mission consistant à surveiller les mendiants.
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