En 2011, la NASA a livré son premier robot à la Station Spatiale Internationale (ISS). Le Robonaute 2 était immobile et lors d’une démonstration il a davantage servi de vitrine qu’autre chose ; mais il a cimenté l’idée que le futur de l’exploration spatiale pourrait se trouver entre les mains de machines autonomes.
Maintenant, ce rêve devient réalité, étape par étape. Un groupe de chercheurs du Centre National pour la Recherche Scientifique (CNRS) a développé un logiciel permettant à des robots de développer leur propre « mémoire autobiographique » apprenant comment faire les choses, non à partir de programmes, mais en interagissant avec le monde via une perception visuelle et un langage naturel, comme le font les humains.
« Nous pensons que si les robots humanoïdes doivent s’engager avec des humains dans des activités utiles et coopératives, en temps opportun, ils doivent être capables d’apprendre de leurs expériences avec les humains et plus important, de partager leurs connaissances de façon opportune », ont déclaré les chercheurs dans un nouvel article.
Afin de prouver leur concept, les chercheurs ont installé leur logiciel d’apprentissage sur un robot Nao—célèbre pour ses membres flexibles, ses danses et ses joues de footballeur—et ont filmé en vidéo le robot apprenant comment aider les humains à remplacer les cartes électroniques, tâche habituelle sur l’ISS.
Non seulement, le robot a été capable d’apprendre comment effectuer la tâche grâce aux seules instructions humaines, mais il a été aussi capable de renverser les rôles et d’enseigner le processus à un humain qui ne savait pas comment effectuer le remplacement — tout en langage naturel. Certes, la tâche était étourdiment simple, impliquant la tenue et le lâcher d’une fine pièce de silicone, mais elle marque une grande avancée conceptuelle.
« Une partie de la nouveauté de la recherche actuelle est de renverser les rôles dans les plans d’enseignement-apprentissage. Nous avons mis en œuvre cette capacité dans notre système cognitif, de sorte que le robot n’apprenne pas seulement des humains, mais endosse maintenant le rôle de professeur », a écrit le chercheur.
Le robot Nao a démontré cinq niveaux d’apprentissage: la capacité d’apprendre des tâches de bas niveau par les humains ; intégrer ces tâches dans un plan complexe ; effectuer la tâche d’une manière efficace ; transmettre la connaissance aux autres humains et savoir comment répondre aux questions des humains ne connaissant pas la tâche.
L’espoir est que, finalement, les robots stationnés en permanence sur l’ISS agiront en tant que dépositaires d’expertise pour les situations uniques qui pourraient surgir dans l’espace. Ils seraient ainsi à même d’enseigner aux astronautes humains—qui sont remplacés tous les six mois, et qui pourraient de fait ne pas avoir l’expérience de tous les différents types de problèmes—la façon d’agir de façon correcte.
« Les chercheurs espèrent maintenant tester leur robot Nao dans les conditions réelles des opérations spatiales, avec une gravité zéro », a déclaré le CNRS dans une déclaration. « Ils aimeraient aussi développer une autre zone d’application : aider les personnes âgées. Le robot pourrait jouer le rôle d’un aide mémoire personnel » .
Lire l’article original: Robot With ‘Autobiographical Memory’ Could Teach Astronauts How to Work in Space
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