Sans-abri depuis 8 ans, Jacques, âgé de 61 ans, est décédé dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 février dernier près de la gare de Perpignan.
Son lit ? C’était le trottoir. Le SDF dormait près de la gare de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales. Tous les matins, une bénévole de l’association « Promesse de solidarité 66 » venait lui apporter son café chaud. Mais dans la nuit du 24 au 25 février, la température a chuté et Jacques, âgé de 61 ans, ne s’est pas réveillé.
D’après L’Indépendant, les pompiers, alertés, sont arrivés sur place et ont vérifié son décès. Une autopsie est prévue pour déterminer la cause de sa mort.
« Il avait peur de gêner les autres »
Le président de l’association « Promesse de solidarité 66 » Gregorio Gea raconte : « La veille, il avait dit qu’il aimerait revoir sa mère, comme s’il se sentait partir. Nous l’aidions comme nous pouvions, nous lui fournissions des vêtements. Ce matin, il portait d’ailleurs les habits que nous lui avions donnés la veille. Il venait chercher des repas au restaurant solidaire, mais ne les prenait jamais sur place. Quand on ne peut se laver, car il n’y a plus de douches disponibles, ni de toilettes publiques, on est conscient d’avoir une odeur corporelle très forte. Il avait peur de gêner les autres », déclare-t-il au quotidien.
Jacques 61 ans, nouveau décès d’une personne sans abri à #Perpignan. Nos propositions concrètes pour aider ces hommes et ces femmes qui vivent dans la rue… https://t.co/j6beg7C5Pu
— Olivier Amiel (@OlivierAmiel) February 25, 2020
« On a même retiré les bancs publics »
Jacques était tombé dans la dépression suite à une rupture sentimentale, puis il avait perdu son emploi. De fil en aiguille, il avait trouvé refuge dans l’alcool ou bien la drogue. « Il est difficile d’entrer dans l’intimité des gens que nous aidons. Ils sont très méfiants et n’aiment pas se livrer. Nous pouvons tout au plus tenter de prévenir des dangers de la drogue et de l’alcool à outrance. Aujourd’hui, les pouvoirs publics empêchent souvent les SDF de se regrouper. On a même retiré les bancs publics. Alors, ils sont isolés, ne peuvent plus s’entraider », explique M. Gea.
Repoussé par tous, on devient asocial, sauvage et solitaire. « Nous alertons les politiques locaux depuis des années, certains nous aident un peu, ou nous soutiennent. Mais deux personnes sont déjà mortes dans la rue en ce début d’année. Nous allons organiser une marche très prochainement. Pour Jacques et pour sensibiliser l’opinion. On ne peut plus traiter ces gens avec si peu d’humanité », confie le président de l’association à L’Indépendant.
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