Le 27 février 2022, un sexagénaire ayant surpris des voleurs chez lui avait subi une violente agression. L’un des voleurs lui avait asséné treize coups de couteau. Lui et son acolyte, tous deux âgés de 18 ans et en situation irrégulière, ont été condamnés à de la prison ferme par le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes, ce lundi 15 mai.
Après s’être introduits par effraction dans un pavillon de la rue de Mandres, à Brunoy (Essonne), deux individus avaient été pris en flagrant délit par le propriétaire des lieux, un homme de 67 ans. L’un des deux malfaiteurs l’avait alors poignardé. Interpellés, les deux prévenus ont été jugés ce lundi pour « vol avec effraction » et « violences », rapporte Le Parisien.
« Ses coups me font encore mal »
À la suite de cette violente agression, les secours étaient intervenus, trouvant la victime blessée assise sur les marches de son perron, sa femme et une voisine à ses côtés. Le sexagénaire, dont le pronostic vital était alors engagé, avait été transporté à l’hôpital Henri-Mondor à Créteil (Val-de-Marne). Si ses jours étaient en danger, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Mais cette tragique journée est néanmoins toujours présente dans son esprit. « Ses coups me font encore mal. Je ne l’ai jamais bloqué pour l’empêcher de partir. Il pouvait. Mon intention était de le faire fuir », a-t-il confié à nos confrères.
Le couteau de cuisine, appartenant à la victime, a été découvert dans le jardin de celle-ci par les enquêteurs. L’agresseur l’aurait perdu en s’enfuyant. L’ADN des deux hommes, retrouvé sur l’arme blanche et sur une rambarde, a permis de les identifier puis de les interpeller. La photo de l’un d’eux, prise par une voisine, ainsi que les images de la vidéosurveillance, ont bien confirmé leur présence au moment des faits.
Quatre ans de prison et interdiction de territoire français pendant cinq ans
Celui qui avait porté les coups était un individu en situation irrégulière et déjà connu des services de police sous plusieurs identités. Placé en détention provisoire en avril 2022, il a écopé ce lundi de quatre ans de prison avec maintien en détention et d’une interdiction du territoire français pendant cinq ans. La substitute du procureur avait quant à elle requis des peines de 18 et 12 mois de détention, ainsi que trois ans d’interdiction du territoire français.
Son complice, qui était absent à l’audience nous précise le quotidien francilien, a été condamné à dix-huit mois de détention et cinq ans d’interdiction de territoire. Il se trouvait également en situation irrégulière.
« Je consommais des drogues à l’époque, je ne savais pas ce que je faisais »
À la barre ce lundi, le principal prévenu a raconté sa version des faits : « On a vu cette maison, on est rentrés pour voler. On a cassé la vitre d’une fenêtre et on a commencé à fouiller. La victime est arrivée, on s’est bagarré. Moi, j’ai commis une erreur, une connerie. J’ai pris un couteau. Je reconnais. Je demande pardon, c’est moi le fautif. »
Le président du tribunal Bruno Bougie lui a demandé s’il se rendait compte « de la gravité » de ce qui lui était reproché, rappelant au passage les sérieuses blessures de la victime et soulignant que « ça aurait pu être bien pire ».
« Je consommais des drogues à l’époque, je ne savais pas ce que je faisais », a plaidé l’agresseur. Il a déclaré avoir « appris en prison que la vie ce n’est pas du vol, des mensonges, de la violence, mais construire une famille, travailler ». « Ce que j’ai fait, je ne le referai jamais, j’y pense tous les jours », a-t-il conclu.
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