« Je sens qu’on va battre des records »: Donald Trump donne officiellement mardi soir à Orlando, en Floride, le coup d’envoi de sa campagne pour la présidentielle de 2020.
Le milliardaire républicain, 73 ans, sait qu’il devra, comme en 2016, l’emporter dans le « Sunshine State » s’il veut effectuer un second mandat à l’image de ses trois prédécesseurs: Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton.
Quelque 20.000 personnes sont attendues dans le Amway Center, enceinte de l’équipe NBA des Orlando Magics, avec écrans géants à l’extérieur pour que « tout le monde puisse en profiter »: le président américain assure que plus de 100.000 demandes ont été enregistrées.
Aucun suspense sur le fond pour ce discours prévu à 20H00 (00H00 GMT): l’ancien homme d’affaires de New York, en campagne permanente, n’a jamais fait mystère de sa volonté de se représenter. Mais la marée de casquettes rouges « Make America Great Again » qui devrait l’accueillir avec enthousiasme donnera l’occasion au président septuagénaire de capter toute la lumière.
Il devrait brandir les bons chiffres de ce qu’il appelle tout simplement « L’Economie Trump » et agiter le spectre d’un scénario apocalyptique si un démocrate le chassait de la Maison Blanche. « Si n’importe qui d’autre que moi prend les rênes en 2020, il y a aura un Krach Boursier comme on n’en a jamais vu! », a-t-il tweeté ce week-end.
Le vice-président Mike Pence et la Première dame Melania Trump feront le déplacement. Les anti-Trump entendent aussi donner de la voix avec plusieurs rassemblements prévus dans le centre ville. Et le désormais célèbre « Baby Trump », énorme ballon représentant Donald Trump en bébé en colère, devrait flotter dans le ciel d’Orlando pour l’occasion.
Huit jours après ce show Trump, vingt candidats démocrates doivent se retrouver à Miami, quelque 300 km plus au sud, pour deux débats cruciaux dans une primaire qui s’annonce très ouverte.
Si, à un peu plus de 500 jours de l’élection, les sondages au niveau national donnent Donald Trump largement battu, il est essentiel de regarder la carte électorale de plus près. En 2016, l’ex-magnat de l’immobilier a, grâce à des victoires cruciales dans une poignée d’Etats-clés, été propulsé à la Maison Blanche avec, sur l’ensemble du pays, près de trois millions de voix de moins que sa rivale démocrate Hillary Clinton.
Dans la mesure où il a jusqu’ici obstinément refuser de se poser en rassembleur et d’élargir sa « carte électorale », une réélection passe par une nouvelle performance sur les mêmes terres. Or la voie s’annonce étroite si l’on en juge par les élections de mi-mandat qui ont montré un retour en force des démocrates dans la « Rust Belt » (« ceinture de rouille »).
Avec ses 29 « grands électeurs », la Floride est un Etat de poids dans le système américain de « collège électoral ». Or elle est traditionnellement extrêmement disputée lors des scrutins présidentiels: Barack Obama l’a emporté en 2012 face à Mitt Romney avec un peu moins d’1% d’écart et Donald Trump a devancé Hillary Clinton avec un tout petit peu plus d’1% d’avance.
Elle fut aussi, en 2000, le théâtre d’un psychodrame lorsque, après plusieurs semaines d’un incroyable imbroglio, la Cour suprême avait annoncé la victoire, par 537 voix, de George W. Bush sur Al Gore, envoyant finalement le républicain à la Maison Blanche.
D.C avec AFP
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