Les 3/4 des électeurs américains sont préoccupés par le risque de violence le jour du scrutin et après celui-ci, selon un nouveau sondage.
75 % des personnes interrogées se sont dites « très inquiètes » ou « assez inquiètes » de la possibilité de violence le jour du scrutin et après celui-ci, selon le sondage (pdf) réalisé par USA Today/Suffolk University. Par ailleurs, seulement 11 % des personnes interrogées déclarent ne pas être du tout préoccupées par la possibilité de violence.
Les résultats sont en hausse par rapport à un sondage d’octobre 2016 (pdf), qui avait révélé que 51 % des Américains s’inquiétaient de la possibilité de violence. En revanche, 27 % s’étaient prononcés totalement indifférents.
Parmi les personnes interrogées, les démocrates et les républicains ont montré des niveaux d’inquiétude similaires, avec 80 % de démocrates et 71 % de républicains se disant « très inquiets » ou « assez inquiets » par rapport à la possibilité de violence.
Les responsables locaux et nationaux envisagent de faire intervenir la Garde nationale afin de soutenir l’élection et de se tenir prêts en cas de troubles civils ; le personnel aidera également à combattre les tentatives étrangères de perturber l’élection par des cyberattaques. Selon le site Military Times, au moins 1 400 soldats de la Garde se sont engagés dans ces efforts.
Les responsables des États et du gouvernement fédéral ont mis en garde contre les risques de violence et d’émeutes le jour des élections et les jours suivants.
Une évaluation des menaces publiée fin septembre par le ministère de la Sécurité intérieure et de la Préparation du New Jersey (pdf) a averti qu’un certain nombre de menaces provenant d’extrémistes nationaux et d’adversaires étrangers, apparues en raison de la pandémie du virus du PCC* (virus du Parti communiste chinois), du sentiment anti-gouvernemental, des troubles civils à l’échelle nationale et de diverses formes de désinformation, commenceront à converger avec l’élection présidentielle « d’une manière que notre nation n’a jamais connue auparavant ».
« La désinformation a joué un rôle essentiel en propageant des informations inexactes concernant le Covid-19, ainsi que sur les émeutes en cours et les brutalités policières présumées qui ont contribué aux troubles civils », indique le rapport. « Plusieurs pays rivaux ayant une position quasiment identique s’engagent dans ce type d’opérations de désinformation pour saper la crédibilité des États-Unis sur le plan mondial, ainsi que pour provoquer des dissensions politiques.
« Cela inclut des acteurs d’États-nations tels que la Chine, l’Iran et la Russie, qui tentent de semer des sentiments anti-américains. »
Il avertit également que ces acteurs menaçants peuvent amplifier les problèmes existants pour créer potentiellement le chaos pendant la période électorale.
« Des incidents de troubles civils entraînant des émeutes, des actes de violence et des décès convergeront avec l’incertitude électorale, produisant des confrontations entre les manifestants et les contre-manifestants qui contesteront les résultats des élections », indique le rapport.
Les nouvelles données de sondage, qui ont été publiées le 29 octobre, ont également révélé que seulement 23 % des Américains sont « très convaincus » que les États-Unis auraient une transition pacifique du pouvoir si le candidat démocrate à la présidence Joe Biden gagnait. En revanche, 32 % sont « plutôt convaincus », tandis que 17 % disent qu’ils ne sont « pas du tout convaincus ».
Une majorité des personnes interrogées (69 %) ont également déclaré qu’elles pensent que les divisions dans le pays se sont creusées plus profondément que par le passé, avec seulement 22 % affirmant qu’elles pensent que les divisions sont à peu près les mêmes.
Le sondage, réalisé entre le 23 et le 27 octobre sur 1 000 électeurs potentiels par le biais d’entretiens téléphoniques, a une marge d’erreur de plus ou moins 3,1 points de pourcentage.
* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie Covid-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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