Un syndicat de la police scientifique appelle à la grève la nuit de la Saint-Sylvestre

29 décembre 2018 17:19 Mis à jour: 29 décembre 2018 17:19

Un syndicat de la police technique et scientifique, le Snipat, appelle à la grève la nuit du 31 décembre au 1er janvier, pour demander une amélioration du statut de ses agents, a annoncé mercredi son représentant.

Le Snipat avait dans un premier temps lancé un préavis de grève illimitée à partir du 26 décembre mais a finalement décidé de cibler la nuit symbolique du 31 décembre avant la rencontre avec le ministre de l’Intérieur le 8 janvier.

« Nous attendons de savoir ce que nous proposera M. Castaner pour décider de la suite à donner à notre mouvement », a affirmé Xavier Depecker, représentant du Snipat.

Deux autres syndicats se sont joints au syndicat national indépendant des personnels administratifs, techniques et scientifiques de la police nationale (Snipat) pour former une intersyndicale qui sera reçue par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

Toutefois, ces deux syndicats (le Syndicat national des personnels de la police scientifique – SNPPS – et le Syndicat national Alliance des personnels administratifs, techniques, scientifiques et infirmiers – SNAPATSI) n’appellent pas à la grève, ont précisé jeudi le représentant du SNPPS et celui du Snipat.

« On voulait être reçus tout de suite, on doit attendre le 8 janvier, alors que les représentants de la police armée ont été reçus rapidement après l’avoir demandé, à trois reprises pendant plusieurs heures », a-t-il insisté. Selon lui, M. Castaner a repoussé une précédente rencontre avec l’intersyndicale programmée le 21 décembre.

Le syndicaliste dénonce le « mépris » des pouvoirs publics envers les techniciens et scientifiques de la police, qui représentent au total près de 2 500 personnes en France.

Les policiers en première ligne depuis le début de la crise des « gilets jaunes » ont obtenu du gouvernement une revalorisation salariale.

Les techniciens et scientifiques demandent de passer de la catégorie « sédentaire » à la catégorie « active », ce qui leur permettrait d’avoir les mêmes compensations que les policiers armés (notamment un âge de départ à la retraite avancé, prise en compte de leurs primes dans le calcul de leur pension).