D’une magnitude de 5,3 à 5,8 selon le Réseau national de surveillance sismique (Renass) et le Bureau central sismologique français (BCSF), la violente secousse s’est produite à 18H38 dans la commune de Cram-Chaban (Charente-Maritime), près de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), à mi-chemin entre La Rochelle et Niort.
Une habitante de Niort a eu « la trouille de sa vie » : un « très fort » séisme a effrayé la population d’une grande partie de l’ouest du pays vendredi soir, sans faire de dégâts majeurs selon les autorités.
De Bordeaux à Rennes en passant par Limoges ou La Rochelle, nombre d’habitants ont senti la terre trembler et multiplié les appels aux pompiers.
«Tout mon appartement a tremblé»
À Tours, Léa Franke, étudiante en droit, lisait un livre sur son lit quand elle a soudainement eu « très peur ».
« Je me suis levée et là tout mon appartement a tremblé: le miroir accroché au mur, le micro-ondes, les verres, etc. Ça a duré quelques secondes puis ça s’est arrêté », a-t-elle raconté à l’AFP. « Je suis au 3e étage d’un immeuble, j’ai cru qu’il allait s’effondrer. »
En France métropolitaine, le dernier séisme d’une magnitude supérieure à 5 remontait à 2019 dans la Drôme.
« En moyenne, il y en a un tous les 10 ans en France métropolitaine », a précisé à l’AFP Jérôme Vergne, sismologue à l’Institut Terre et Environnement de Strasbourg.
« Dans la région, le dernier d’une magnitude assez similaire remonte à 1972 à Oléron. Donc pour la région du grand ouest, c’est vraiment un événement important », a-t-il ajouté.
Plus d’un millier de foyers privés d’électricité
Dans les Deux-Sèvres, « un blessé léger a été pris en charge par les secours », selon un bilan de la préfecture qui fait état de dégâts matériels sur des bâtiments, principalement des fissures et des chutes de pierres, comme celle de Charente-Maritime, où aucune victime n’a été recensée par les secours.
Plus d’un millier de foyers étaient en revanche privés d’électricité dans ce département en début de soirée, une ligne haute tension ayant été touchée selon les autorités.
« Sur la base des témoignages qui remontent, ce séisme a pu engendrer des dégâts modérés sur des bâtiments vulnérables », a estimé le sismologue, mentionnant « quelques répliques déjà détectées ».
À Tours, Charline Verdun, 26 ans, étudiante infirmière qui habite le 8e étage d’un immeuble, était assise sur son balcon au moment de la secousse.
«Plus de peur que de mal»
« C’était impressionnant. Je me suis demandé ce que ça pouvait être. Un tremblement de terre, je n’en avais jamais vécu. Je n’ai pas trop compris, je croyais avoir halluciné ».
À Châtelaillon-Plage (Charente-Maritime), un correspondant de l’AFP a senti d’abord « un grondement sourd ». « C’est monté en intensité et j’ai senti la maison vaciller, les murs onduler, des livres sont tombés ».
Sur l’île de Ré, Marianne Kleip était avec ses quatre enfants « quand le canapé a vibré ».
« Ça a duré 5 ou 6 secondes, j’ai eu juste le temps de comprendre et de crier à mes enfants +dehors!+. Je me suis dit: à tous les coups, ça peut augmenter et la maison va tomber. J’ai pensé à ce qui est arrivé en Turquie », a raconté à l’AFP cette auxiliaire de vie sociale de 32 ans.
« Les voisins ne comprenaient pas, ils pensaient que c’était un camion. Mes enfants n’osaient plus rentrer dans la maison. Au final, c’est plus de peur que de mal ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.