Selon une étude, un virus enfoui sous une couche de glace en Sibérie depuis 48 500 ans menace d’infecter l’environnement. Avec la fonte du pergélisol, de nombreux virus « endormis » pourraient se réveiller.
C’est un phénomène troublant. Dans une étude publiée en février 2023 dans la revue Viruses, des scientifiques ont révélé l’existence d’un « virus zombie » enfermé depuis 48 500 ans dans le pergélisol (couche du sol gelée en permanence) en Sibérie.
Selon CNN, qui a relayé cette étude le 8 mars, l’échantillon contenant ce virus a été récupéré « dans un lac souterrain à 16 mètres sous la surface ». D’autres échantillons plus jeunes, vieux de « seulement » 27 000 ans, ont par ailleurs été prélevés dans les restes d’un mammouth laineux.
Dans cette étude, l’équipe de scientifiques, dirigée par le chercheur Jean-Michel Claverie, professeur émérite à l’université d’Aix-Marseille et spécialisé dans l’étude de ces virus endormis, indique notamment que ces microbes, prisonniers jusqu’ici de la glace, sont parvenus à garder leur pouvoir infectieux et donc leur capacité à contaminer.
Pour le prouver, « l’équipe du chercheur français a injecté les virus dans des amibes (des parasites) », relate TF1. Une grande première pour un virus aussi ancien. Selon le chercheur Jean-Michel Claverie, « le fait que des microbes si vieux restent infectieux des milliers d’années plus tard est un phénomène inquiétant ». D’autant que beaucoup d’autres virus sont probablement toujours emprisonnés dans la glace.
De nouvelles épidémies ?
« Nous voyons les traces de beaucoup, beaucoup, beaucoup d’autres virus. Nous savons donc qu’ils sont là. Nous ne sommes pas sûrs qu’ils soient encore vivants. Mais notre raisonnement est que si les virus des amibes sont encore vivants, il n’y a aucune raison pour que les autres virus ne le soient pas et ne soient pas capables d’infecter leurs propres hôtes », a-t-il signalé dans les colonnes de CNN.
En 2016, rappelle Géo, une épidémie amenée par la bactérie « Bacillus anthracis » avait par exemple infecté des dizaines d’êtres humains et plus de 2300 rennes en Sibérie. Le dégel des sols avait permis sa propagation, lors d’un été caniculaire. « La bactérie avait été libérée à la suite du dégel de la carcasse d’un animal mort du charbon, jusque-là prise dans le permafrost », ajoute TF1.
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