« Abjection », « toxique » : Marine Le Pen et Jordan Bardella ont dénoncé mardi sur leurs réseaux sociaux « No pasarán », morceau d’un collectif de rappeurs opposés à la montée de l’extrême droite aux législatives.
« Les fameuses ‘punchlines incisives’ : des appels au meurtre, de la misogynie violente, de l’antisémitisme crasse et du complotisme », écrit ainsi Jordan Bardella, président du RN, au-dessus de captures d’écran des slogans de « No pasarán », tels « Jordan t’es mort » ou encore « Un coup de bâton sur ces chiennes en rut ».
« L’univers mental de l’extrême gauche est de plus en plus toxique. Et les médias qui cautionnent ça ont perdu toute décence… », poursuit-il.
Les fameuses « punchlines incisives » : des appels au meurtre, de la misogyne violente, de l’antisémitisme crasse et du complotisme. L’univers mental de l’extrême gauche est de plus en plus toxique.
Et les médias qui cautionnent ça ont perdu toute décence… https://t.co/Rtl2ICmJ6E pic.twitter.com/H79V3xuv7w
— Jordan Bardella (@J_Bardella) July 2, 2024
« Le Nouveau front populaire. Ça donne envie, non ? J’espère que le parquet va se saisir de cette abjection », poste Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, au-dessus d’une capture d’autres formules (« Fuck le RN », « La France c’est nous, pas ces bâtards »).
« Une variété d’angles assez enthousiasmante »
Mathieu Bock-Côté aborde dans son édito sur Cnews « “No pasarán” : la haine de rappeurs contre le RN », les « punchlines » figurant dans le morceau dont « si les fachos passent je sors mon gros calibre », « baise la mère à Bardella », « Marine et Marion des putes, un coup de bâton sur ces chiennes en rut ». Des propos appelant selon lui, au meurtre et au viol que les médias ne condamnent pas, « puisque cela touche Marine Le Pen et Marion Maréchal ». Il cite la réaction de journaux : “une variété d’angles assez enthousiasmante” pour Libération, “bourrées de punchlines incisives” pour le Parisien.
« Notre façon de tracter »
Le titre « No pasarán », ainsi que son clip, ont été mis en ligne par un collectif d’une dizaine de rappeurs, où figurent Fianso ou Akhenaton.
Réunis sous la houlette du producteur et compositeur Djamel Fezari alias DJ Kore, et le directeur artistique Ramdane Touhami, les artistes (Mac Tyer, Seth Gueko, Zola ou encore Soso Maness…) ont commencé à produire ce morceau d’une dizaine de minutes au lendemain des élections européennes, où le Rassemblement national a terminé en tête.
« L’heure est grave. Lorsqu’on apprend que le premier parti des jeunes, c’est le RN, si on ne réagissait pas, ce serait une faute grave de notre part, c’est notre façon de tracter », déclare Ramdane Touhami à l’AFP à propos du single nommé en référence au slogan espagnol contre le régime du général Franco dans les années 1930.
« C’est la nouvelle version de ‘La jeunesse emmerde le Front national’ « , punchline d’un morceau vieux de 40 ans, signé du groupe punk Bérurier Noir, toujours scandé dans les manifestations contre l’extrême droite, veut croire Ramdane Touhami.
En 1997, dix-sept artistes issus du rap français, dont Akhenaton, signaient « 11’30 contre les lois racistes ».
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