Une adolescente paie son billet trop cher, la SNCF lui inflige une amende

20 mars 2019 10:27 Mis à jour: 20 mars 2019 10:33

Selon les informations de Paris-Normandie, une adolescente a du payer une amende de 85€ car elle avait acheté son billet… plus cher que prévu. L’adolescente qui est habituée à effectuer le trajet Le Havre – Paris s’est trompée d’abonnement en achetant son ticket 4€10, plutôt que 4€.

Dix centimes d’euros, c’est la somme qui a valu à une adolescente de 15 ans, originaire de la ville du Havre, de recevoir une amende de 35€ de la part de la SNCF après l’achat de son billet – amende changée en 85€ car elle n’avait pas de moyens de paiement chèque ou carte bleu sur elle.

Ce samedi-là, «elle a été retardée sur le chemin de la gare par une manifestation des Gilets jaunes. Elle a pris très rapidement un billet au seul distributeur disponible et a couru pour ne pas rater son train. Malheureusement, elle s’était trompée en prenant son billet», relate sa mère, pour le moins scandalisée.

Lors du contrôle à bord du train, l’adolescente a expliqué son erreur au contrôleur, mais celui-ci l’a quand même verbalisée. « Il l’a intimidée et a exigé qu’elle lui verse la somme de 35 euros. Or, en France, les mineurs de 15 ans n’ont ni carte bancaire ni chéquier. Il a donc immédiatement majoré son amende à la somme scandaleuse et effarante de 85 euros ! (…) C’est inacceptable », dénonce la mère.

Une « infraction constituée », selon la SNCF

S’adressant au service Réclamation de la SNCF, le farfelue de l’histoire n’a cessé de s’épaissir: « Madame […], l’infraction étant parfaitement constituée, notre agent de contrôle était tenu de proposer une régularisation par le versement de l’indemnité prévue et, en cas de refus ou d’impossibilité de payer immédiatement, de dresser un procès-verbal, auquel sont ajoutés des frais de dossier dont le principe est prévu par les dispositions légales », a argumenté le chef du centre de recouvrement des procès-verbaux.

L’adolescente et sa mère sont alors priées de régler la somme de 85 euros avant le 9 avril prochain, sans quoi « SNCF Mobilités sera tenue d’engager des poursuites judiciaires », explique le courrier de la contravention. Des poursuites pouvant aller à une amende de 180 voire même 375 euros.

Une histoire qui se finit bien grâce aux médias

Suite à la médiatisation de l’affaire, la SNCF a cependant décidé d’annuler cette amende: « Bonjour, bien entendu, nous avons fait en sorte que cette amende soit annulée. Le traitement de ce cas n’a manifestement pas bénéficié de la souplesse nécessaire à la situation. Notre jeune cliente peut être rassurée » peut-on dans un tweet de l’entreprise.

« Le comble de l’histoire, c’est que le dimanche suivant mon courrier, nous avons dû aller la chercher en voiture à Yvetot car son train était annoncé avec plus d’une heure de retard ! » a ironisé sa mère.

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