Une jeune pratiquante d’arts martiaux du Bengale-Occidental, en Inde, a riposté lorsque trois hommes ont tenté de les attaquer, sa soeur et elle, dans la rue. La bravoure de l’adolescente est rapidement devenue un exemple de force inspirant pour les jeunes femmes du monde entier.
Priyanka Singha Roy, 18 ans, n’avait commencé la pratique du taekwondo que depuis dix mois, lorsque ses compétences ont été mises à l’épreuve dans la vraie vie. En mars 2018, Priyanka Singha Roy se rendait dans un magasin de la ville de Sainthia, dans le district de Birbhum, au Bengale-Occidental, accompagnée de sa jeune sœur à bicyclette, lorsque les deux jeunes femmes ont eu des ennuis.
Selon The Better India, le magasin n’était qu’à un demi-kilomètre du domicile des filles, mais elles ont dû traverser une ruelle déserte pour s’y rendre, et c’est là que les ennuis ont surgi. Trois hommes ont bloqué le passage aux deux filles, faisant des commentaires grossiers et menaçants et finissant par saisir la main de la sœur aînée.
Comme l’a rapporté le journal indien, Priyanka a d’abord essayé de raisonner les trois hommes qui la menaçaient, elle et sa soeur, mais il est vite devenu évident qu’elle devrait recourir à des mesures plus radicales.
Un voisin, ayant entendu une agitation, a plus tard déclaré au Hindustan Times qu’ils s’étaient précipités dans la ruelle et avaient trouvé Priyanka avec ses trois agresseurs déjà immobilisés au sol. « Elle nous a dit qu’elle les avait punis pour s’être mal comportés avec elle », a déclaré le voisin, Anirban Sen, « son courage inspirera d’autres personnes dans la région ».
Après être arrivée sur les lieux, la police a interpellé et fait honte aux trois agresseurs, qui avaient tous la vingtaine. N. Sudheer Kumar, le directeur de la police du district de Birbhum, a déclaré que Priyanka « a fait preuve d’une rare bravoure en affrontant des jeunes comme elle l’a fait ».
La mère de Priyanka a parlé avec fierté de sa fille aînée qui s’est mise en sécurité et a également sauvé sa jeune sœur de l’attaque surprise. « Ma fille est une étudiante passionnée d’arts martiaux », a-t-elle commencé. « Les jeunes n’étaient pas conscients de ses compétences en arts martiaux. »
« Ma fille leur a d’abord demandé d’arrêter », a poursuivi la mère de Priyanka, « mais ils n’ont pas fait attention et ont continué leur comportement obscène. Alors elle les a corrigés. »
L’impressionnante victoire de Priyanka sur les trois suspects de l’attaque lui a valu à la fois une gloire virale et un groupe de jeunes fans féminins. Selon maître Iva E. Nicholas, ceinture noire de tae kwon do 5e degré, de l’Indiana, aux États-Unis, en 2020, des jeunes filles et des femmes se sont inscrites aux cours de tae kwon do, plus nombreuses que jamais.
M. Nicholas, qui dirige l’école de formation de Hoosier Taekwondo, explique que le tae kwon do peut être un outil d’autodéfense inestimable pour tout jeune pratiquant ; pour les jeunes femmes en particulier, M. Nicholas soutient que la discipline peut aider à créer une image de soi saine, positive et forte.
Selon M. Nicholas, les nombreux avantages supplémentaires du tae kwon do peuvent inclure l’enseignement de la conscience de soi, l’acquisition du respect de ses pairs, l’amélioration de l’image physique de soi – ce qui est peut-être mieux démontré par le geste qu’a posé de Priyanka dans la ruelle déserte du district de Birbhum au Bengale-Occidental, lorsqu’elle a arrêté les brutes ou les agresseurs dans leur élan.
Priyanka elle-même n’était pas disponible pour faire des commentaires après son impressionnante démonstration de prouesses en arts martiaux en mars 2018 ; l’élève de 18 ans est retournée à l’école le lendemain pour passer ses examens de terminale.
« J’ai confiance en ma fille », a déclaré la mère de Priyanka au Hindustan Times. « Je suis sûre qu’elle réussira aussi aux examens. »
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