Camille de la Moissonnière, une agricultrice dont la ferme est située près de Saint-Saëns en Normandie, a fait replanter 9000 arbres afin de recréer des haies. C’est l’un des plus gros projets de ces dernières années dans la région. Le but d’une telle initiative est essentiellement écologique, sur ce plateau qui est glacial en hiver et très sec en été. À terme, il devrait notamment permettre de réguler les vents et les à-coups de températures.
C’est sur les terres normandes de la ferme familiale, basée à Rocquemont (Seine-Maritime), que Camille de la Moissonnière a décidé de replanter des haies, en choisissant 38 essences différentes, rapporte Actu.fr. L’objectif est d’amener de la biodiversité à ce paysage.
« Créer un écosystème résilient et équilibré »
« Nous avons commencé à planter, à nos frais. Lorsque nous avons pris connaissance de l’appel à projets de relance verte ‘Plantons des haies’, nous avons évidemment saisi l’opportunité d’accélérer notre démarche », explique l’agricultrice.
Parmi les essences d’arbres sélectionnés il y a des châtaigniers, des tilleuls, des érables, des hêtres, des noyers, des chênes, des merisiers ou encore des charmes. Des arbustes tels que de l’aubépine, le sureau, l’églantier et le houx ont également été prévus pour obtenir des haies semi-perméables.
Et si différentes essences ont été choisies, c’est pour étaler la floraison et ainsi attirer une multitude d’espèces d’oiseaux et d’insectes. Camille de la Moissonnière, dont l’exploitation est essentiellement basée sur la culture, a rapidement été « convaincue de l’urgence de réintégrer des arbres » afin de « créer un écosystème résilient et équilibré ». Elle indique à nos confrères avoir fait progressivement évoluer ses pratiques, « en augmentant la part de productions sans produit phytosanitaire ou en réalisant des bandes jachères fleuries ».
« Des effets indirects mais importants »
L’agricultrice précise qu’il y aura des haies en bordure de parcelle, mais également à l’intérieur de celles-ci. Elles seront orientées nord-sud et « parallèle tous les 152 mètres ». « Cette distance est un compromis pour répondre aux problématiques écologiques et être compatible avec notre production céréalière », poursuit Camille de la Moissonnière. Par ailleurs, 120 mètres de talus arboré seront intégrés « dans une zone de ruissellement intense du plateau », mentionne-t-elle à Actu.fr. Elle souligne par ailleurs l’effet régulateur de ces haies, aussi bien contre le vent que les variations de températures, et à plus ou moins long terme.
Ce projet aura donc un impact important sur l’environnement, d’un point de vue écologique et visuel. Recréer un microclimat sur ce plateau est l’intention de Camille, mais ceci ne sera possible que lorsque les arbres auront pris de l’ampleur. Quant à la partie économique du projet, l’agricultrice « n’attend pas de revenus de ces haies […] avant 10 ans ». Elle espère toutefois tirer bénéfice de la matière organique, voire du bois. « Il y aura aussi peut-être un bénéfice pour la qualité des sols », avance-t-elle encore, se réjouissant de ces effets « indirects mais importants ».
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