L’association AVEP alerte sur le cas de deux jeunes femmes qui ont subi « de graves accidents » suite à la migration d’implant contraceptif dans leurs poumons.
L’Association des victimes d’embolie pulmonaire et AVC liés à la contraception hormonale (AVEP) explique avoir été contactée par deux femmes, « l’une en 2017, l’autre en 2019 pour informer d’un accident grave dont elles ont été victimes : la migration de leur implant contraceptif dans leur système sanguin puis dans leurs artères pulmonaires entraînant un risque vital ».
« Toutes deux ont subi plusieurs chirurgies lourdes pour retirer leur implant de leur vaisseau sanguin et ont évité de justesse une ablation partielle du poumon », ajoute l’association dans un communiqué.
Les implants contraceptifs sont de petits bâtonnets cylindriques de quelques centimètres de long et quelques millimètres de diamètre, qui sécrètent une hormone progestative en continu. Ils sont implantés juste sous la peau, généralement sur la face interne du bras.
Aucune précision sur les modèles impliqués
Ces accidents « sont-ils le fait d’un problème de pose du dispositif ? Donc d’un problème de formation des praticiens (…) et qui doivent faire l’objet d’une campagne de formation ? » Ou « sont-ils intrinsèques au dispositif ? Et si oui, quel est le risque auquel s’exposent les femmes qui y ont recours ? ».
L’AVEP ne mentionne pas les modèles d’implants impliqués.
Cas similaire au Portugal
Un article paru en juillet dans la revue médicale British medical journal (BMJ) analysait un cas similaire, survenu chez une jeune femme portugaise de 31 ans, avec un implant posé en 2017.
L’implant en cause était un Implanon NXT, du groupe Merck.
Ce genre d’accident est « très rare, avec peu de cas décrits dans la littérature scientifique », soulignaient les auteurs de l’article.
Une « insertion trop profonde » de l’implant et la pratique d’un « exercice physique intense » après la pose sont les principaux facteurs de risques d’une telle migration dans le système sanguin, ajoutaient-ils.
L’AVEP demande « aux autorités de santé de mener une enquête », afin de « protéger la santé et la vie » des femmes qui prennent une contraception de ce type.
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