Maltraitance extrême. Un chien, qui répond au nom de Bandit, a été sauvé de justesse par une association de protection des animaux « Les amis de Sam », basée à Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.
La vidéo a été filmée par des voisins. Des séquences intolérables affichent le corps décharné de Bandit, un malinois âgé de huit ans. Ces images insoutenables ont fait le tour de la toile dans le département du Vaucluse, jusqu’à ce que l’association « Les Amis de Sam » vienne enfin le sauver.
D’après Franceinfo, Bandit était logé par la mère de son propriétaire, dans la région de Carpentras. Ce sont des voisins qui l’ont filmé et ont posté les images sur les réseaux sociaux.
« Beaucoup de monde s’est mobilisé sur les réseaux », explique la présidente de l’association « Les Amis de Sam », Sylvie Roche.
Alertée, la police s’est rendue sur place, a embarqué le toutou et l’a emmené sans plus attendre chez un vétérinaire qui connaissait apparemment la mère du propriétaire.
Ce dernier propose l’euthanasie, car Bandit est atteint de leishmaniose. Le chien est alors ramené dans sa famille.
« Nous savions que la vie de ce chien était en danger. Et que le temps pressait. Le lendemain, nous nous sommes présentés. Nous avons fait signer une attestation pour récupérer le chien, avec tous ses papiers », continue la présidente de l’association Mme Roche.
Transporté en urgence chez un autre vétérinaire, celui-ci diagnostique immédiatement une maltraitance. Des analyses et des radios sont alors pratiquées.
« Bandit souffre d’une paralysie au niveau de la colonne vertébrale et n’a pas été opéré en temps voulu. Il a des escarres jusqu’à l’os. Il est placé sous perfusion », précise la présidente.
« Lorsqu’on lui donne à manger et à boire, il engloutit tout. Il devait être ni abreuvé, ni nourri », poursuit la présidente des « Amis de Sam ».
Depuis trois semaines, Bandit a été placé dans une famille d’accueil. Il y est bien soigné et nourri. Au fil des jours, le chien retrouve de l’énergie et une assistante vétérinaire lui rend visite tous les matins.
« Ça va être long mais il commence à avoir une patte arrière qui bouge. Il a les yeux qui pétillent. Hier, il dormait comme un bienheureux les quatre pattes en l’air, sur son matelas anti-escarres », raconte Sylvie Roche.
« Les Amis de Sam » a donc déposé deux plaintes : l’une contre l’ancien propriétaire de Bandit et une autre contre le premier vétérinaire qui n’avait pas reconnu le cas de maltraitance.
La maltraitance à animal est couverte par l’article 521 du code pénal. Les fautifs risquent jusqu’à 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende.
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