Une « attaque massive » a ciblé le réseau TGV de trains à grande vitesse de la SNCF dans la nuit de jeudi à vendredi, entraînant des perturbations jusqu’à la fin du week-end et affectant la mobilité de 800.000 voyageurs.
Ces graves perturbations ciblant les réseaux des trains à grande vitesse Atlantique, Nord et Est de la SNCF sont le fruit d’actes de « sabotage » manifestement coordonnés, a rapporté une source proche du dossier, dans l’objectif de « paralyser » les lignes.
Dénonçant un « acte criminel scandaleux », le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete a évoqué des « conséquences très lourdes » sur le trafic ferroviaire avec un train sur deux vers le Nord, l’Est et la Bretagne et un train sur quatre « vers le Bordelais » en ce week-end de chassé-croisé estival et d’ouverture des Jeux olympiques.
Cette opération de « sabotage » n’a pas donné lieu pour le moment à une revendication, mais ressemble aux méthodes d’action de l’ultragauche, par des individus connaissant très bien le réseau ferroviaire.
Des actes de sabotage coordonnés
La SNCF a « été victime cette nuit de plusieurs actes de malveillance concomitants touchant les LGV Atlantique, Nord et Est », a indiqué le groupe ferroviaire dans un communiqué. « Des incendies volontaires » ont notamment été déclenchés pour endommager (ses) installations ».
Ces actes ont été commis de manière « concertée, à l’évidence », a ajouté une source proche du dossier. « Tout nous indique aujourd’hui que ce sont bien des incendies criminels, notamment la dimension de la concomitance des temps qui est plus que suspecte », a déclaré le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete, évoquant une tentative déjouée sur l’axe Sud-Est, dont des « camionnettes retrouvées avec des personnes qui ont fui, « des agents incendiaires qui ont été retrouvés sur place ».
« Nos systèmes techniques ont détecté le sabotage autour de 4h du matin », selon Matthieu Chabanel, PDG de SNCF Réseau, à chaque fois à proximité d’une bifurcation de la ligne à grande vitesse.
« Les lieux ont été choisis particulièrement pour avoir des conséquences plus lourdes puisqu’ avec un incendie en fait, on prive à chaque fois deux branches du réseau », a expliqué le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou.
Sur l’axe Nord, l’incendie a eu lieu à Croisilles, près d’Arras, sur l’axe Est sur la commune de Pagny-sur-Moselle, sur l’axe Atlantique sur celle de Courtalain (Eure-et-Loire) à proximité d’une bifurcation vers la Bretagne d’une part et le Sud-Ouest de l’autre. La tentative déjouée sur l’axe Sud-Est a eu lieu à Vergigny, dans l’Yonne, là aussi près d’une bifurcation de la ligne.
Il s’agit « d’incendies volontaires dans des canalisations où passent beaucoup de câbles qui servent à la signalisation dans les postes », selon le PDG de la SNCF. Des équipes de SNCF Réseau « sont déjà sur place pour procéder au diagnostic et débuter les réparations », mais cette « situation devrait durer au moins tout le week-end le temps d’effectuer les réparations », a indiqué l’opérateur.
Selon Le Figaro, le mode opératoire incendiaire utilisé pour perturber le réseau SNCF à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris est similaire aux actions de revendication de l’ultragauche, selon une source sécuritaire.
Cette attaque survient à quelques heures seulement de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris, alors que de nombreux voyageurs ont prévu de converger vers la capitale. Un grand nombre de vacanciers est aussi en transit.
800.000 voyageurs concernés (SNCF)
Cette attaque contre le réseau TGV de trains à grande vitesse va affecter 800.000 voyageurs, a déclaré Jean-Pierre Farandou lors d’un point de presse. « C’est essentiellement toutes les familles qui devaient partir en vacances qui sont impactées par cet acte criminel scandaleux que je condamne évidemment avec fermeté », a dénoncé à ses côtés le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete.
« Aujourd’hui, ce sont les grands départs qui sont attaqués. À travers la SNCF, c’est un bout de la France que l’on attaque et c’est les Français qu’on attaque », a dénoncé Jean-Pierre Farandou, dénonçant l’action d’ « une bande d’illuminés, d’irresponsables ».
« Ça aurait dû être une fête, c’était aujourd’hui les grands départs, les départs en vacances, c’était aussi bien sûr l’ouverture des Jeux olympiques, avec aussi beaucoup de Français qui allaient monter à Paris, qui allaient se faire plaisir, […] tout ça c’est gâché », a-t-il regretté.
Les forces de renseignement mobilisées
« Nos services de renseignement et nos forces de l’ordre sont mobilisés pour retrouver et punir les auteurs de ces actes criminels », a affirmé le Premier ministre Gabriel Attal après l’attaque. Il a déploré sur le réseau X « des actes de sabotage (qui) ont été, de façon préparée et coordonnée, menés sur des installations de la SNCF ». « Les conséquences sur le réseau ferroviaire sont massives et graves », a-t-il souligné.
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