Elle pesait une tonne et mesurait 6 mètres. Une baleine à bec de Cuvier s’est échouée sur une plage de Sainte-Lucie de Porto Vecchio (Corse-du-Sud). Les causes de la mort de cet animal rare n’ont pas encore été déterminées.
« Elle a été aperçue dérivant lundi et découverte mardi en fin de matinée sur la commune de Sainte-Lucie de Porto-Vecchio », a précisé le 11 mai Catherine Cesarini, présidente de l’association « Cétacés Association Recherche Insulaire » (CARI) qui a effectué des prélèvements sur ce spécimen mâle adulte mercredi matin.
« L’animal était dans un endroit qui n’était pas accessible pour l’équarrisseur, il était coincé dans des rochers, donc la mairie a envoyé un bateau qui a tracté l’animal pour l’amener près de la mise à l’eau afin de permettre son évacuation », a expliqué cette cétologue qui est responsable pour la Corse du Réseau national échouage (RNE). Ce réseau intervient, à la demande des pouvoirs publics, en cas d’échouage de mammifères marins.
« Je ne peux pas établir les causes de la mort mais il y avait une anomalie au niveau des poumons », a précisé Mme Cesarini.
Une moyenne de « 15 à 20 par an » qui s’échouent en Corse
Elle a précisé que les collisions avec ces grands cétacés étaient de plus en plus rares, précisant que cette baleine à bec de Cuvier était « un plongeur de grande profondeur », jusqu’à 1500 m, « un animal assez rare, que l’on n’observe pas facilement ».
« Dans la littérature, souvent ils ont des problèmes parce qu’ils remontent très vite de grandes profondeurs suite à des sons propagés par des sous-marins ou des sonars », a-t-elle expliqué.
Les prélèvements effectués ne visent pas à établir la cause de la mort mais à « en apprendre un maximum sur ce que nous donne la nature sans faire de prélèvements sur les populations », a-t-elle également indiqué.
« On va chercher les métaux lourds dans le lard pour trouver les polluants, on va regarder le contenu stomacal pour connaître le régime alimentaire, avec éventuellement l’interaction avec la pêche, on va regarder également la maturité sexuelle », a-t-elle détaillé.
Tous cétacés confondus, « il y en a en moyenne 15 à 20 par an » qui s’échouent sur l’ensemble du littoral corse, sachant que, selon les estimations, « seulement 10% des individus morts en mer sont ramenés à la côte par les vagues et le courant », la plupart disparaissant au large.
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