Il n’est jamais facile de trouver où se stationner en ville, mais pour les personnes handicapées, c’est encore plus difficile. De nombreux magasins et restaurants ne disposent que de quelques places pour les personnes en situation de handicap à côté des rampes d’accès ou d’un accès adapté aux fauteuils roulants, sans bordure de trottoir, comparativement à des dizaines de places pour les personnes qui ne sont pas handicapées. Pour aggraver encore la situation, certaines personnes valides enfreignent la loi par paresse, en utilisant les places de parking pour handicapés afin d’éviter de marcher.
Alors que beaucoup de gens pourraient justifier leur violation de la loi et leur manque de respect envers les personnes handicapées en se disant que « la place était libre » ou « je ne vais y rester qu’une minute », il n’existe tout simplement aucune excuse valable pour justifier ce genre de comportement.
C’est le message que le spécialiste du comportement Daniel Pink a voulu faire passer dans son émission du National Geographic appelée Crowd Control (la gestion des foules). L’émission illustre comment le pouvoir de persuasion peut améliorer la qualité de vie et enseigner aux gens des leçons importantes sur la façon de mieux vivre ensemble.
Dans un épisode filmé il y a quelques années intitulé « le temps de la vengeance », M. Pink voulait que les personnes valides ressentent à quel point c’est gênant d’être bloqué sur une place de parking, comme l’éprouvent les personnes en situation de handicap lorsqu’elles doivent attendre que le conducteur d’une voiture en stationnement illégal se déplace.
Les préparatifs sont assez simples : Daniel Pink dispose de quatre bénévoles en fauteuil roulant et d’une fourgonnette spéciale avec une rampe qui peut être abaissée à vitesse variable. Il explique à son équipe : « Nous allons faire un tour avec le fourgon à la recherche de voitures garées illégalement sur des places pour handicapés. Quand on en verra une, on la bloquera. Quand le propriétaire sortira, nous sortirons de notre fourgonnette très, très lentement. »
Le groupe se promène et ne tarde pas à tomber sur un contrevenant. Le véhicule en question est un SUV beige. Il est garé sur une place de parking pour handicapés clairement désignée. La voiture n’a pas de plaque spéciale ni de carte de stationnement pour handicapés accrochée au rétroviseur. C’est un exemple flagrant d’une personne non handicapée qui enfreint la loi de façon égoïste et irréfléchie.
Comme l’indique M. Pink, c’est « œil pour œil, dent pour dent, pare-chocs pour pare-chocs ». Il place la camionnette de telle sorte que le conducteur du SUV ne puisse le sortir de là. « On dirait que le propriétaire de cette voiture va devoir attendre que tous nos passagers soient sortis. Et cela va prendre un certain temps, exprès », explique Daniel Pink aux téléspectateurs.
La porte de la camionnette s’ouvre et les participants se mettent en place. « Je veux voir ce qu’il va ressentir lorsqu’il va être pris à son propre jeu », continue M. Pink. Son assistant s’assure de descendre les passagers le plus lentement possible. La propriétaire du véhicule finit par sortir et se rend compte que la camionnette l’empêche de partir avec son SUV. De toute évidence, elle n’est pas handicapée physiquement et elle est gênée d’avoir bloqué des personnes qui avaient vraiment besoin de cette place.
L’un après l’autre, les fauteuils roulants sont sortis. Puis la femme s’excuse : « Je suis vraiment désolée. » Mais c’est trop peu, trop tard, et Daniel Pink et son équipe font revenir les hommes. « Je veux dire que je peux déplacer ma voiture maintenant », offre-t-elle, espérant probablement que cela lui permettra d’échapper à cette situation embarrassante. Mais les gars continuent à revenir, et elle doit faire face aux conséquences de ses actes.
Espérons qu’il y aura une personne de moins qui enfreindra les lois sur le stationnement, et que les internautes à la maison auront compris le message. Si vous n’êtes pas handicapé, ne vous garez pas là ! C’est aussi simple que cela.
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