Des législateurs européens et japonais demandent la libération d’un citoyen chinois arrêté pour avoir pratiqué le Falun Gong, une pratique spirituelle fortement persécutée par le Parti communiste chinois (PCC).
Ding Yuande et son épouse, Ma Rumei, ont été arrêtés illégalement le 12 mai dans la province de Shandong, avec environ 70 pratiquants du Falun Gong. Selon le Centre d’information sur le Falun Dafa, ces arrestations ont fait partie d’une campagne d’arrestations massives organisée à l’occasion du 24e anniversaire de la Journée mondiale du Falun Dafa, célébrée chaque année le 13 mai.
Leur fils, Ding Lebin, qui réside à Berlin, a immédiatement lancé une campagne de plaidoyer en faveur de la libération de ses parents.
La Société internationale des droits de l’homme, une organisation non gouvernementale dotée du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies, a écrit à l’ambassadeur de Chine en Allemagne, à l’ancien ministre chinois des Affaires étrangères et à des responsables du PCC pour demander instamment la libération du couple. Des volontaires de l’Organisation mondiale pour enquêter sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG : World Organization to Investigate the Persecution of Falun Gong) ont également appelé le centre de détention pour demander leur libération.
La pression internationale a ostensiblement conduit à la libération de Mme Ma le 24 mai.
Cependant, Ding Yuande reste en détention et a été officiellement arrêté le 20 juillet par le département de police du district de Donggang, dans la ville de Rizhao, de la province de Shandong. Selon le centre d’information sur le Falun Dafa, il « risque d’être torturé et emprisonné à plus long terme ».
Le Falun Gong, également baptisé Falun Dafa, est une discipline spirituelle comprenant des exercices méditatifs et des enseignements moraux fondés sur trois principes fondamentaux : la vérité, la compassion et la tolérance. Cette pratique a gagné en popularité en Chine au cours des années 1990, avec 70 à 100 millions de pratiquants à la fin de la décennie, selon les estimations officielles de l’époque.
Le régime communiste athée, craignant que le nombre de pratiquants ne constitue une menace pour son contrôle autoritaire, a lancé le 20 juillet 1999 une vaste campagne d’éradication totale de la pratique, qui se poursuit encore aujourd’hui. Depuis lors, des millions de personnes, de tout âge, ont été détenues dans des prisons, des camps de concentration et de travail et d’autres installations, et la très grande majorité est torturée pendant leur incarcération, selon le centre d’information sur le Falun Dafa.
Appel à la libération de Ding Yuande
« La pression internationale peut faire changer les choses pour mon père », a assuré Ding Lebin à l’édition allemande du Centre d’information sur le Falun Dafa. « Tout comme elle a sauvé ma mère. »
La campagne pour la libération du père de Ding Lebin comprend l’envoi de lettres à l’ambassadeur de Chine en Allemagne ainsi qu’à des fonctionnaires chinois.
Des membres des parlements européen, allemand, belge et tchèque ont écrit à l’ambassadeur de Chine en Allemagne pour demander la libération de Ding Yuande.
Entre-temps, l’ancien président du Conseil national slovaque Frantisek Miklosk et Ronald Gläser membre du Parlement de Berlin ont envoyé des lettres au secrétaire municipal du Parti de la ville de Rizhao, où M. Ding est détenu.
Dans les deux lettres, les législateurs soulignent que la persécution du Falun Gong par le PCC viole les droits de l’homme fondamentaux inscrits dans la Constitution chinoise.
Ils ont également exhorté le secrétaire du Parti de Rizhao à « libérer immédiatement et sans condition Yuande Ding, à mettre fin à la persécution du couple chinois et à leur accorder des documents de voyage pour qu’ils puissent rejoindre leur fils en Allemagne ».
Des conseillers japonais ont également participé à la campagne. Dans leur lettre, ils ont demandé au régime chinois de libérer M. Ding et ont mentionné qu’il risquait non seulement d’être torturé, mais aussi d’être soumis à un prélèvement forcé d’organes.
En 2019, le China Tribunal, un groupe d’experts indépendants basé à Londres, a conclu que le régime chinois pratiquait depuis des années des prélèvements forcés d’organes sur des prisonniers d’opinion, et ce « à grande échelle ».
Le tribunal a également ajouté que les pratiquants du Falun Gong détenus étaient selon toute vraisemblance la principale source de ces organes. Selon les experts, les chrétiens, les Tibétains et d’autres minorités persécutées comme les Ouïghours sont également menacés.
Les conseillers japonais ont exhorté le régime chinois à protéger les droits de l’homme des pratiquants de Falun Gong et des autres minorités religieuses et ethniques persécutées en Chine, à libérer immédiatement les personnes détenues dans les camps de concentration et autres établissements, et à mettre un terme au prélèvement forcé d’organes.
« Chaque lettre de protestation contribuera non seulement à la libération de mon père, mais aussi à mettre fin à la persécution du Falun Gong en Chine », a souligné Ding Lebin, selon le Centre d’information sur le Falun Dafa.
« Le Parti communiste chinois craint qu’un plus grand nombre de personnes à l’étranger ne connaissent la véritable situation des pratiquants du Falun Gong en Chine. »
La campagne pour la libération de Ding Yuande se poursuit.
Son fils appelle les gens à participer en imprimant une carte postale ou une lettre pour porter secours à son père, en la signant et en l’envoyant à l’ambassadeur de Chine en Allemagne ou au nouveau secrétaire municipal du Parti de la ville de Rizhao, Li Zaiwu. Il a fourni une lettre type qui peut être consultée à l’aide du code QR ci-dessous.
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