« Militants Greenpeace sur site. Stoppés par les gendarmes. Pas d’accès à la zone nucléaire. Pas d’impact sur la sûreté des installations », selon le compte twitter de la centrale, installée à quelques kilomètres de la frontière du Luxembourg.
Les militants affirment pour leur part sur Twitter avoir tiré un feu d’artifice tôt ce matin « au pied de la piscine de combustible usagé », une installation que Greenpeace ne juge pas assez protégée dans les centrales françaises.
Dans une vidéo diffusée sur Twitter par Greenpeace France, plusieurs fusées d’artifice sont tirées depuis une zone mitoyenne à des bâtiments semblant faire partie du complexe de la centrale et s’élèvent dans le ciel nocturne, illuminant de rose les installations.
Roger Spautz, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace Luxembourg, a expliqué à l’AFP que « vers 5h30, une quinzaine d’activistes se sont introduit dans le site, ont franchi les deux barrières de sécurité, pour aller au pied du bâtiment dans lequel se trouve la piscine de combustible usagé ».
Là, a-t-il affirmé, ils ont « tiré un feu d’artifice ».
Il s’agissait, a expliqué M. Spautz, d’attirer l’attention sur la « fragilité » des bâtiments avec piscine « qui ne sont pas protégés, contrairement aux bâtiments réacteurs ».
Mardi, cette même organisation écologiste, en se basant sur un rapport d’experts qui avaient été mandatés par elle, avait affirmé que les centrales nucléaires françaises sont vulnérables à des attaques extérieures. Ils avaient réclamé en particulier une meilleure sécurisation des piscines de stockage du combustible usé.
Ils pointent du doigt le fait que ces piscines, pouvant contenir plus de combustibles que les cœurs des réacteurs, ne sont pas protégées comme ces derniers par des enceintes de confinement renforcées.
Or en cas d’évaporation de l’eau, le combustible peut « s’échauffer et relâcher dans l’environnement une grande partie de sa radioactivité », selon un de ces experts, Yves Marignac, directeur de l’agence d’étude sur le nucléaire Wise-Paris.
Les conséquences d’une attaque frappant une piscine seraient « potentiellement supérieures à celle d’un accident majeur survenant sur un réacteur », a-t-il averti. La France compte un total de 63 piscines de combustible usé.
EDF avait immédiatement rejeté les accusations de Greenpeace, assurant que les centrales françaises étaient « sûres, bien surveillées et très bien protégées ».
Les personnes qui se sont introduites ont été arrêtées, « et nous n’avons pas de nouvelles d’eux », a ajouté M. Spautz.
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