Dans l’écoquartier de Monconseil, un quartier en pleine mutation qui accueillera de nouvelles constructions, l’agence Duthilleul conçoit une nouvelle chapelle, à l’architecture originale et à vocation écologique. Cette chapelle, composée de matériaux naturels, se présente comme une coque de bateau renversée, le socle et les fondations sont en béton et le reste de l’édifice est conçu en pierre naturelle et en bois.
Une architecture inédite dans la région
Inspirée par les travaux du Concile Vatican II, la conception de cet édifice a été guidée par une idée de grande ouverture, de lumière et de rassemblement.
« Dans la construction des édifices sacrés, on veillera à ce que ceux-ci se prêtent à l’accomplissement des actions liturgiques et favorisent la participation active des fidèles », selon Vatican II. Dans la chapelle, la disposition prévue montre par elle-même le mouvement de rassemblement. Ainsi, le plan d’ensemble, proposé par Jean-Marie Duthilleul l’architecte du projet, est cohérent :
– une nef unique en forme de mandorle : une figure en forme d’ovale ou d’amande dans laquelle s’inscrivent des personnages sacrés, éclairée par des fenêtres verticales étroites, ouvertes de chaque côté entre des rangées de colonnes de pierre massive, une voûte étoilée de 164 points de lumière naturelle, équipés de led pour éclairer la nuit et le baptistère, où l’on entre dans le recueillement, à l’entrée de la chapelle.
– l’autel, au centre, dans le prolongement de l’axe central, trois rangées de bancs se font face et épousent la forme des côtés,
– le tabernacle solidement ancré dans un socle de pierre,
– la croix devant une large échancrure vitrée de toute hauteur, ouvre à l’est et donne à voir le jardin qui change au rythme des saisons.
La chapelle de taille modeste, 200 m2 avec la sacristie qui pourra accueillir 150 personnes au maximum, est une parfaite intégration à l’éco-quartier de Monconseil. « Comme elles sont belles les villes qui, dans leur architecture, sont remplies d’espaces qui regroupent, mettent en relation et favorisent la reconnaissance de l’autre! », avait déclaré le Pape François.
Répondre à l’objectif écologique
La chapelle Saint-Martin est composée de matériaux naturels. Posée sur deux rangées de piliers de pierre, la charpente en bois est couverte de tavaillons, ou bardeaux, «faits main» en châtaigner de la Sarthe et surmontée d’un clocher central pointu, de 20 mètres de haut, qui rappelle ceux des églises tourangelles.
La pierre, courante dans les constructions de la région, est employée dans les 39 piliers qui rythment les deux côtés de l’édifice : ils sont dressés en pierre de Combe Brune venant de Charente. « Nous avons utilisé une pierre calcaire pour être en cohérence avec la région, elle est plus dense et dure par rapport au tuffeau qui aurait posé des problèmes de durabilité », a précisé Jean-Baptiste Duthilleul, en charge du projet.
« De par la forme de la chapelle, il n’y a pas de tirants permettant de stabiliser la charpente dans la largeur : c’est un système de post contrainte qui a été utilisé pour assurer sa stabilité, avec l’insertion de tirants de part et d’autre de chaque pilier de pierre », a-t-il ajouté. Le baptistère, l’autel, l’ambon et le socle du tabernacle sont taillés dans la même pierre que les piliers et donnent ainsi une unité à l’architecture intérieure.
La structure du clocher est en pin Douglas de la Creuse. Elle permet de supporter le poids des 3 cloches et est munie d’abat-son en châtaigner, comme les tavaillons. La voûte est constituée d’arcs en épicéa de Scandinavie et est entièrement couverte à l’intérieur. Les panneaux de peupliers blanchis viennent quant à eux de la Sarthe.
Le sol en béton blanc lissé présente une légère pente sur les pourtours vers l’autel, améliorant ainsi la perception de rassemblement. La participation des fidèles réunis sur les bancs en courbe et se faisant face est facilitée. Des sièges, encastrés tout autour dans chaque fenêtre verticale, complètent la capacité d’accueil de la nouvelle chapelle Saint-Martin de Tours.
Enfin, la croix et le chrisme du tabernacle sont dorés à la feuille, le corps du tabernacle et le support de lecture sur l’autel sont en acier patiné.
Un circuit de fluide dans le sol : un appoint de chaleur ou de fraîcheur
Deux éléments techniques reflètent en outre le souci de respecter l’orientation de l’éco-quartier. Tout d’abord, l’éclairage, réalisé par des tubes de lumière naturelle dans la toiture, repose sur des leds : pour y substituer une lumière artificielle peu consommatrice la nuit. Ensuite, le chauffage en hiver et le rafraîchissement l’été sont assurés par une circulation d’air qui bénéficie d’un appoint de chaleur ou de fraîcheur apporté par un circuit de fluide dans le sol, tout autour de l’édifice: à la manière des «puits canadiens» ou des «puits provençaux». Les locaux techniques ont trouvé place dans la petite sacristie, reliée à la chapelle par un court passage: afin de garder la pureté de l’architecture du lieu de rassemblement et de prière de la communauté.
Un chantier assuré par des entreprises locales
Des entreprises locales dont notamment: l’entreprise Jaillais de Chinon pour la maçonnerie, les Charpentes de Gatinais d’Orléans pour la charpente, les Charpentes de la Couarde de la Sarthe pour la couverture et l’habillage intérieur, la menuiserie Guérin Frères pour les menuiseries extérieures, Hervé Thermique pour l’électricité, la plomberie et le chauffage/ventilation, l’entreprise Gougeon de Villedomer pour les cloches, sont des partenaires qui ont été intégrés au chantier.
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