Acté jeudi dernier lors d’un entretien avec Stanislas Guerini, délégué général de La République en marche, le départ d’Aina Kuric a été officialisé le 7 juin.
Députée de la deuxième circonscription de la Marne, Aina Kuric avait rejoint le mouvement lancé par Emmanuel Macron en 2016. Soutien de la première heure, la jeune femme vient pourtant d’annoncer qu’elle quittait LREM.
« Ce n’est plus possible de continuer à regarder la province depuis Paris avec des jumelles. Il faut repenser l’outil législatif de la majorité. La LREM ne fait pas suffisamment confiance à ses forces vives, il y a un manque de volonté d’être présent sur les territoires », a-t-elle expliqué dans les colonnes de L’Obs.
Un départ en demi-teinte
« En désaccord avec la ligne du mouvement », la jeune femme de 32 ans a cependant indiqué qu’elle resterait membre du groupe de la majorité présidentielle à l’Assemblée en tant que députée apparentée.
« Adhérente depuis avril 2016, je ne retrouve plus dans ce mouvement les raisons pour lesquelles je me suis engagée. Je ne quitte pas la majorité parlementaire, je suis désormais députée ‘apparentée’ LREM. Mon seul parti sera la République, ceux qui la font. Mon engagement politique reste le même. Et comme je le fais depuis le début de mon mandat, je m’exprimerai, lorsque je serai d’accord, ou pas », a ajouté Mme Kuric dans un communiqué.
Si elle affirme que le chef de l’État conserve son « soutien », l’élue de la Marne espère que son initiative sera perçue comme une « alerte ».
L’été dernier, Aina Kuric avait manqué d’être exclue de LREM après avoir voté contre le projet de loi Asile et immigration en seconde lecture. Elle avait finalement reçu un simple avertissement de la part de Richard Ferrand, alors président de la majorité à l’Assemblée nationale.
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