Élue LREM dans la Manche, Sonia Krimi a reçu une délégation de « gilets jaunes » dans sa permanence le 23 novembre. L’occasion pour la jeune femme d’endosser un gilet jaune pour manifester son « soutien symbolique » au mouvement.
« Si je n’étais pas députée, je serais peut-être dans la rue pour dire que je ne suis pas contente », a expliqué madame Krimi ce vendredi au cours d’une réunion avec une délégation de « gilets jaunes » venus lui rendre visite dans sa permanence, à Cherbourg.
« C’est un mouvement pacifique, composé de personnes de la société civile qui n’ont jamais été dans des partis politiques auparavant, ni syndiquées peut-être », a ajouté l’élue normande.
Elle n’a d’ailleurs pas hésité à enfiler le gilet offert par ses invités, imitant ainsi son collègue à l’Assemblée nationale, le député Jean Lassalle.
Madame Krimi a également souligné que les membres des « gilets jaunes » qu’elle avait rencontrés étaient « des personnes qui connaissent très bien leur sujet et qui proposent des solutions ».
Connue pour son indépendance et son franc-parler, la députée franco-tunisienne – elle a été naturalisée en 2012 – n’a une fois de plus pas hésité à défendre une position dissonante au sein de la majorité présidentielle, s’adressant directement au chef du gouvernement :
« C’est très bien de garder le cap, mais quand vous avez une tempête devant, parfois, il faut changer la route. Et surtout, quand vous n’avez plus personne dans le bateau, comment faites-vous ? Garder le cap sans marins, cela me semble un peu difficile. »
« La France ne peut pas être réformée sans les Français », a conclu l’élue.
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