Une députée propose des tests osseux pour identifier les véritables « mineurs non accompagnés »

Par Sarita Modmesaïb
24 septembre 2023 10:09 Mis à jour: 24 septembre 2023 10:09

Ce vendredi 22 septembre, Alexandra Masson, députée RN de la 4e circonscription des Alpes-Maritimes, était l’invitée de la Matinale de Radio Courtoisie. Elle a présenté le projet de loi sur l’immigration, et notamment, la mise en place d’une mesure choc concernant l’identification des mineurs non accompagnés (MNA).

Les « Mentonnais ont peur »

Avec la frontière italienne toute proche, la députée dénonce la situation de Menton, et plus largement de la circonscription : « Cela fait plusieurs années que dans cette zone de la 4e circonscription, et particulièrement sur les 10 points de passage entre la frontière italienne et la frontière française, on dénonce une arrivée massive de migrants. L’année dernière au mois d’août, il y a plus d’un an, il y avait une vague migratoire énorme! Nous sommes à un chiffre record, puisque fin août, les chiffres de la Préfecture des Alpes-Maritimes annonçait déjà plus de 30 000 reconduites à la frontière, des chiffres totaux pour l’année 2022.

Pour la députée, « on voit que la pression, qu’on voit visuellement à la télévision à Lampedusa, on la retrouve dans les jours qui suivent sur la frontière de Menton qui est l’un des plus gros points de passage entre l’Italie et la France ».

La députée déclare ainsi que les « Mentonnais ont peur », expliquant qu’un nouveau centre temporaire d’accueil plus grand, avec une capacité de 200 personnes, sera ouvert, mais que des tentes devraient aussi êtres installées afin d’accueillir ces migrants. Des hôtels seront aussi réquisitionnés afin d’accueillir les mineurs non accompagnés, et probablement pendant une durée longue, ce qui constitue une difficulté dans une ville « qui vit du tourisme une grande partie de l’année ».

Un référendum sur l’immigration

En amont de cette situation, Mme Masson dénonce l’action de Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de gardes-côtes. « La seule chose qu’ils font, c’est récupérer les bateaux et les emmener à Lampedusa, entre autres ». Elle rappelle ainsi qu' »en réalité, ils devraient dissuader les bateaux de rentrer dans l’Union européenne, sauf en cas de grave naufrage ». La députée martèle ainsi qu’au RN, « on demande que Frontex prenne ces bateaux et les reconduise dans leur port de départ, de l’autre côté de la Méditerranée ».

Pour Alexandra Masson, »ils font le jeu des passeurs, voire même, ils se transforment en passeurs ».

Alors que le gouvernement a publié un « guide pour accueillir et intégrer les migrants en milieu rural », ayant pour ambition d’être un outil opérationnel permettant d’orienter et d’accompagner tout élu ou porteur de projet souhaitant favoriser l’accueil en milieu rural et contribuer à une meilleure intégration des réfugiés en France.

Pour Mme Masson, « les Français n’en veulent pas et je pense que si ce matin, vous aviez fait un radio-trottoir dans les zones rurales, vous verriez que les Français sont totalement opposés à avoir les migrants qui viennent dans leur village et qui n’ont pas forcément de travail. »

Aussi rappelle t-elle que le RN réclame depuis plusieurs mois « un référendum sur l’immigration pour que les Français puissent enfin s’exprimer librement sur le choix migratoire qu’ils souhaitent ou non dans leur pays ».

« Ces tests osseux, c’est vraiment très important de les appliquer »

Parallèlement, Alexandra Masson aborde également la problématique des migrants arrivant sans papiers et se disant mineurs, à travers « une proposition de loi qui sera d’ailleurs débattue en commission de loi début octobre et qui sera dans la niche parlementaire du Rassemblement National, une proposition de loi qui a été co-signée par Marine Lepen et qui a pour vocation à renforcer le contrôle des déclarations de minorité des étrangers. »

Il s’agirait concrètement de faire passer un test osseux à ces personnes, consistant à effectuer une radiographie du cartilage de la main gauche, révélateur, à quelques mois près, de l’âge véritable de la personne.

Les Mineurs Non Accompagnés, aussi dénommés Mineurs Isolés Etranger (MIE), sont des jeunes « âgée de moins de 18 ans qui se trouve en dehors de son pays d’origine sans être accompagnée d’un titulaire ou d’une personne exerçant l’autorité parentale, c’est-à-dire sans quelqu’un pour la protéger et prendre les décisions importantes la concernant ». Un protocole signé entre l’État et l’Assemblée des départements de France le 31 mai 2013, établit un protocole de prise en charge débutant par l’accueil provisoire en urgence de la personne se déclarant mineur non accompagné par le département.

« Aujourd’hui, en France, à la frontière, si une personne arrive et se déclare mineure, et qu’elle ne veut pas faire de tests osseux, et bien, elle a une présomption de minorité. Ce que je souhaite aujourd’hui, au travers de cette loi, c’est qu’un déclaré mineur qui ne souhaite pas faire ces tests, que nous lui appliquions une présomption de majorité », martèle la députée, qui poursuit ainsi: « Quand vous allez dans les centres, et moi j’y vais régulièrement, on voit bien qu’il y a peu de mineurs dans ces centres: ces personnes qui sont majeures et se déclarent mineures ont beaucoup d’avantages sociaux et ils sont complètement pris en charge jusqu’à leur soit-disant majorité. »

Mme Masson conclut ainsi: « Ces tests osseux, c’est vraiment très important de les appliquer car si vous êtes de bonne foi, il n’y a pas de raison de ne pas pouvoir les faire ».

 

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