Une marche, « a priori » la dernière, se tiendra samedi à Guermantes (Seine-et-Marne) en hommage à la jeune Estelle Mouzin, victime présumée du tueur en série Michel Fourniret il y a près de vingt ans, a indiqué son père Éric Mouzin.
Sans savoir « de quoi l’avenir sera fait », cette marche sera « a priori » la dernière, a déclaré à l’AFP M. Mouzin, qui mène depuis deux décennies un combat sans relâche pour sa fille et organise ce rassemblement tous les ans début janvier.
Une ultime marche blanche
La marche démarrera à 15h00 à Guermantes, a-t-il précisé.
C’est dans ce village de Seine-et-Marne que la fillette de 9 ans avait disparu, à son retour de l’école, le 9 janvier 2003.
Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret – mort à Paris le 10 mai 2021 à 79 ans – avait fini par avouer en mars 2020 à la juge Sabine Kheris sa responsabilité dans la disparition de l’enfant.
La marche de samedi marque « une étape importante. C’est une espèce de concrétisation de l’enquête menée par la juge Kheris », a estimé M. Mouzin.
Aveux de l’ex-épouse du tueur
Le corps d’Estelle n’a jamais été retrouvé jusqu’à présent, malgré dix campagnes de recherches dans les bois ardennais.
Seule Monique Olivier, ex-épouse du tueur en série, reste mise en cause dans cette affaire et devrait très prochainement faire l’objet d’une ordonnance de mise en accusation devant les assises.
L’enquête est longtemps allée d’impasses en culs-de-sac.
Succédant dans cette affaire à sept autres magistrats, la juge Kheris avait aussi réussi à faire avouer à Monique Olivier qu’elle avait accompagné son ex-mari le 11 janvier 2003 à Issancourt-et-Rumel (Ardennes) pour qu’il enfouisse le corps.
Le site se situe à proximité de Ville-sur-Lume, où, toujours selon Monique Olivier, Michel Fourniret a séquestré, violé et tué Estelle dans une maison appartenant à sa sœur. L’ADN partiel de l’enfant a été retrouvé sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.
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