COVID-19

La deuxième étude française montre que le médicament contre le paludisme est efficace pour traiter les patients atteints du COVID-19

mars 29, 2020 19:52, Last Updated: mars 30, 2020 1:40
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Une deuxième étude française sur l’hydroxychloroquine, médicament contre le paludisme, montre son efficacité dans le traitement des patients atteints du COVID-19, expliquent des chercheurs.

La première étude a suscité la controverse parce qu’elle n’a pas été examinée par des pairs ni publiée dans une revue scientifique. La deuxième étude est également en cours de prépublication.

Les chercheurs de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille, en France, qui ont réalisé l’étude, ont déclaré sur leur site web que la vitesse de propagation du virus les ont incités à publier les résultats obtenus. Les articles seront remplacés par un lien vers une publication officielle une fois qu’ils auront été acceptés et publiés, a-t-il déclaré.

Le professeur Didier Raoult, biologiste et professeur de microbiologie, a annoncé vendredi soir les nouveaux résultats de l’étude (pdf) portant sur 80 patients atteints du COVID-19. Les chercheurs ont expliqué que tous les patients qui ont reçu une combinaison d’hydroxychloroquine et d’azithromycine ont vu leur état s’améliorer, à l’exception d’un patient de 86 ans qui est décédé et d’un autre de 74 ans qui est toujours aux soins intensifs.

Epoch Times désigne le nouveau coronavirus de Wuhan, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

Un pharmacien montre une boîte de comprimés antipaludiques à Rennes, France, le 23 mars 2020. (Damien Meyer/AFP via Getty Images)

COUVERTURE SPÉCIALE : VIRUS DU PCC

Les patients ont reçu une combinaison de 200 milligrammes de sulfate d’hydroxychloroquine par voie orale, trois fois par jour pendant 10 jours, associée à de l’azithromycine. Cinq cents milligrammes de l’antibiotique ont été administrés aux patients le premier jour, suivis de 250 milligrammes par jour pendant les quatre jours suivants.

Les cultures de virus prélevées sur les échantillons respiratoires des patients étaient négatives chez 97,5 % des patients au cinquième jour, ce qui a permis la sortie rapide des patients des services hospitaliers hautement contagieux, ont écrit les chercheurs dans cette étude (pdf).

« Nous pensons que d’autres équipes devraient évaluer rapidement cette stratégie thérapeutique efficace sur le plan financier, pour éviter la propagation de la maladie et traiter les patients le plus rapidement possible avant que des complications respiratoires graves et irréversibles ne s’installent », ont-ils déclaré.

Réagissant à cette nouvelle étude, Brett Giroir, secrétaire adjoint au ministère américain de la Santé et des services sociaux, a déclaré lors d’une apparition sur l’émission américaine Ingraham Angle de Fox News : « Ce n’est pas encore maîtrisé. Mais voilà une nouvelle preuve évidente qui montre que l’hydroxychloroquine ou son équivalent, la chloroquine, a des propriétés antivirales, et nous devons examiner la question sérieusement. »

Les comprimés d’hydroxychloroquine et de chloroquine sont présentés à l’IHU Méditerranée Infection de Marseille, France, le 26 février 2020. (Gérard Julien/AFP via Getty Images)

Utilisation comme traitement et prophylaxie

Certains experts ont déclaré que les premiers résultats obtenus en France sont insuffisants pour prescrire de l’hydroxychloroquine aux patients atteints du COVID-19 et ont signalé une étude réalisée par des chercheurs chinois selon laquelle le médicament ne produit aucun effet sur les patients atteints du COVID-19.

Mais les médecins américains, bahreïniens et français utilisent ce médicament comme traitement et prophylaxie. Il a également été recommandé par des responsables en Inde pour les professionnels de la santé. Ces derniers jours, l’Inde, la Hongrie et le Royaume-Uni ont interdit l’exportation de sulfate d’hydroxychloroquine et de médicaments contenant ce produit chimique.

« Comme la Hongrie est l’un des plus grands exportateurs au monde de cet ingrédient, la protection et l’approvisionnement médical de la population hongroise est désormais une priorité », a déclaré le gouvernement hongrois dans une déclaration sur son site web, selon Reuters.

L’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments (FDA), n’a approuvé aucun médicament existant pour le traitement du COVID-19, mais les médicaments approuvés pour un usage peuvent être prescrits par les médecins pour un autre usage, une pratique connue sous le nom de « prescription hors étiquette ».

« Il existe des traitements approuvés par la FDS qui peuvent aider à soulager les symptômes causés par le COVID-19 », a déclaré l’agence dans un communiqué cette semaine.

Le Dr Stephen Smith, fondateur du Centre Smith pour les maladies infectieuses et la santé urbaine dans le New Jersey, a déclaré lors de son intervention à l’émission Ingraham Angle qu’il prescrivait de l’hydroxychloroquine aux patients atteints du COVID-19. Cinq personnes sur six de son équipe estiment que le traitement est efficace.

Le 26 mars 2020, le personnel médical fait passer un test de dépistage du virus du PCC au centre hospitalier d’Elmhurst, dans le Queens, à New York. (Angela Weiss/AFP via Getty Images)

« Aucun patient en traitement pendant trois jours avec ces médicaments n’a été intubé par la suite », a-t-il déclaré.

Le Dr Amesh Adalja, chercheur principal au Centre de sécurité sanitaire de l’université Johns Hopkins, a déclaré que ses hôpitaux ont également utilisé ce médicament, ainsi que le remdesivir, un médicament expérimental produit par Gilead Sciences.

Des essais pour l’hydroxychloroquine sont en cours aux États-Unis et dans d’autres pays. Les premiers patients se sont inscrits aux essais en Norvège et en Espagne, alors que l’Organisation mondiale de la santé met plusieurs médicaments à l’essai, dont l’hydroxychloroquine et le remdesivir.

Le président américain Donald Trump, qui a vanté les mérites de l’hydroxychloroquine, a comparé vendredi ce qui se passe au « droit d’essayer », qui permet aux patients en phase terminale d’utiliser des médicaments qui ne sont pas approuvés sur le marché.

« Nous sommes confrontés à une véritable pandémie. Des personnes meurent maintenant. Si nous devons aller dans des laboratoires et tester tous ces produits pendant une longue période, nous pouvons le faire sur des personnes qui sont en grave difficulté et qui sont en train de mourir. Si cela fonctionne, nous aurons accompli un exploit. Si ça ne marche pas, nous aurons essayé », a déclaré Donald Trump aux journalistes de la Maison-Blanche. « Je veux le tester immédiatement. »

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