Une enquête préliminaire sur des soupçons d’agression sexuelle vise l’ex-patron de la Sécurité civile, Alain Thirion, a indiqué mercredi le parquet de Paris, confirmant une information du Monde.
Cette enquête fait suite à « une dénonciation d’agression sexuelle reprochée à M. Alain Thirion » et a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a précisé le ministère public.
Une « ouverture (…) des plus surprenantes »
« Compte tenu des faits dont il s’agit, l’ouverture d’une enquête préliminaire est des plus surprenantes », a réagi son avocate, Me Marie-Alix Canu-Bernard. « Ils procèdent en effet d’un malheureux incident dont seul M. Thirion peut se dire victime, ce que la personne à l’origine de cette enquête ne peut raisonnablement ignorer », a ajouté l’avocate.
« En tout état de cause, l’on s’interroge sur l’ouverture systématique et médiatisée de telles enquêtes quand des vérifications pourtant élémentaires auraient pu permettre de l’éviter, surtout dans l’état d’asphyxie que connaît notre justice actuellement », a-t-elle insisté.
Alain Thirion a été suspendu à titre conservatoire début juillet de ses fonctions de directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises, auxquelles il avait accédé en juillet 2019. Quelques jours plus tard, il a été mis fin à ses fonctions en Conseil des ministres, qui l’a remplacé par Julien Marion.
Déjà mis en cause par le passé
Les faits susceptibles de mettre en cause M. Thirion, révélés par Corse-Matin, se seraient déroulés fin juin à l’École supérieure des sapeurs-pompiers d’Aix-en-Provence. Alain Thirion est accusé d’avoir agressé sexuellement une femme en entrant dans sa chambre d’hôtel à l’occasion de la cérémonie de sortie de la nouvelle promotion, d’après des sources proches du dossier.
Dans de précédentes fonctions, en tant que préfet de Haute-Corse de 2015 à 2017, M. Thirion avait été mis en cause par celle qui officiait alors comme sous-préfète de Calvi, Anne Ballereau, qui avait déposé plainte pour harcèlement moral et harcèlement sexuel. L’information judiciaire ouverte à la suite de cette plainte a fait l’objet d’un non-lieu mi-juillet. La plaignante a fait appel de cette décision, qui sera donc examinée prochainement par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bastia.
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