Une enseignante convoquée par son rectorat après avoir critiqué Emmanuel Macron

21 décembre 2018 11:14 Mis à jour: 21 décembre 2018 11:14

Le 20 décembre, une enseignante est convoquée par son rectorat après avoir critiqué le président Emmanuel Macron.

D’après France Info,  Sophie Carrouge, professeur de lettres au lycée Le Castel à Dijon (Côte-d’Or) a été reçue par sa hiérarchie afin de s’expliquer sur les propos tenus sur le chef de l’État.  « Emmanuel Macron est terne, Emmanuel Macron est vieux, Emmanuel Macron n’est pas un président. Emmanuel Macron est un commercial arrivé au pouvoir par le pouvoir des urnes funéraires ».

Ce texte a été publié sur le site Dijoncter. info, le 12 décembre dernier, avec le titre « Le grand chef blanc a parlé ». Ce contenu intervient suite à l’intervention télévisée de M. Macron, deux jours plus tôt.

« Les jeunes Indiens sont sommés de ranger leurs flèches dans leur carquois au plus vite sinon ils finiront empalés sur le totem de justice et le grand chef blanc les enduira de goudron et de plumes », déclare la professeure, en référence aux annonces du président pour tenter de répondre à la crise des Gilets jaunes.

Sophie Carrouge, interviewée par France Info, affirme s’être sentie « ivre de rage » quand Emmanuel Macron a parlé d’immigration dans son allocution.

Selon Le Parisien, le rectorat certifie que Mme Carrouge a bien été convoquée. « Mais ce n’est pas pour la sanctionner, mais pour dialoguer, explique le rectorat de Dijon. Ses propos sortent de son obligation de réserve de fonctionnaire, on échange avec elle sur ce sujet pour marquer le coup ».

« Ça s’est bien passé. On lui a juste rappelé qu’elle devait s’exprimer en tant que Sophie Carrouge fonctionnaire, que Sophie Carrouge enseignante. Mais il n’y aura pas de suites disciplinaires », précise Isabelle Chevillet, secrétaire départementale du syndicat Snes-FSU, présente à la réunion.

 « Je peux continuer à écrire mais je n’écrirai plus : ‘Je suis enseignante' », explique la professeure. Le rectorat a rappelé qu’« un fonctionnaire ne doit pas critiquer sa hiérarchie et l’État employeur », atteste la syndicaliste.

« Si elle avait seulement signé de son nom, sans mentionner sa profession et son établissement, ça passait ».

 

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