Des chercheurs canadiens ont publié de nouvelles images d’une épave remarquablement bien conservée et qui jetteront de la lumière sur l’expédition tragique de 1845 dans l’Arctique, au cours de laquelle le célèbre explorateur britannique John Franklin est mort.
L’épave du HMS Terror a été « figée dans le temps » grâce aux eaux froides et profondes de Terror Bay au Nunavut, Canada. Une couche de limon a aussi aidé a conserver des artefacts comme des cartes, des billes et des instruments scientifiques, selon l’étude réalisée par Parcs Canada en collaboration avec des chercheurs inuits.
Le HMS Terror et le HMS Erebus ont quitté l’Angleterre en 1845 à la recherche d’une route pour traverser le passage du Nord-Ouest, mais sont restés coincés dans les glaces de la mer, forçant les 129 membres d’équipage à abandonner le navire en 1848. Les hommes sont morts un par un en tentant de traverser l’Arctique à pied pour se mettre à l’abri.
Des photos et des séquences vidéo ont été recueillies à l’aide d’un véhicule sous-marin téléguidé (ROV), dans ce que l’agence décrit comme « l’un des projets archéologiques sous-marins les plus importants et les plus complexes de l’histoire canadienne ».
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— Parcs Canada (@ParcsCanada) 28 août 2019
Les chercheurs ont utilisé le ROV pour explorer 20 cabines et compartiments du navire, c’était la première fois que l’intérieur du HMS Terror était exploré systématiquement, selon un énoncé de Parcs Canada.
« L’impression dont nous avons été témoin, en explorant le HMS Terror, est celle d’un navire récemment déserté par son équipage, apparemment oublié par le passage du temps », a déclaré Ryan Harris, directeur du projet archéologique et pilote du ROV utilisé pour les fouilles.
L’équipe a réussi à saisir des images sur plus de 90 % de la superficie du pont inférieur du navire, y compris des logements.
La cabine du capitaine est le plus grand trésor – et aussi la partie la mieux conservée du pont inférieur – avec des armoires à cartes fermées, un trépied et une paire de thermomètres parmi les objets déjà identifiés.
C’est derrière une porte fermée que se trouve la cabine du capitaine, la seule partie du pont inférieur que les archéologues n’ont pas pu explorer.
L’équipe croit que des documents écrits ont pu être préservés car la température de l’eau est de zéro degré Celsius ou moins, il n’y a pas de lumière naturelle et la sédimentation aide à préserver les matières organiques comme le papier en créant un environnement où l’oxygène est moins présent.
Marc-André Bernier, chef de l’équipe d’archéologie subaquatique à Parcs Canada, a déclaré que l’état de la cabine du capitaine dépasse largement les attentes.
« Non seulement les meubles et les armoires sont en place, mais les tiroirs sont fermés et bon nombre d’entre eux sont enfouis dans la vase, encapsulant les objets et les documents dans des conditions optimales pour leur préservation », a déclaré M. Bernier dans un communiqué.
« Chaque tiroir et autre espace clos est un trésor d’informations sans précédent sur le sort de l’expédition Franklin. »
Les chercheurs vont maintenant analyser les découvertes du HMS Terror afin de mieux comprendre ce qui s’est passé à bord du navire et de se faire une idée de la vie des membres d’équipage.
« L’excellent état du navire signifie, je l’espère, qu’il y aura bientôt des réponses à tant de questions sur le sort de l’expédition Franklin, entourée de mystère depuis 1845 », a déclaré Susan Le Jeune d’Allegeershecque, haut-commissaire britannique au Canada.
Le Canada et les Inuits seront conjointement propriétaires des artefacts retrouvés du HMS Terror et du HMS Erebus, dans le cadre d’un accord conclu en 2018.
Le HMS Terror a été repéré au fond de la mer au large de l’île King William en septembre 2016 tandis que le HMS Erebus avait été retrouvé en septembre 2014.
La dernière expédition de Franklin fut « la pire catastrophe de l’exploration polaire de l’histoire britannique », selon le Royal Museums Greenwich.
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