Une étude réalisée par le CHU d’Angers montre l’efficacité de la vitamine D dans le traitement du Covid

Par Emmanuelle Bourdy
11 juin 2022 16:54 Mis à jour: 11 juin 2022 21:05

Selon une étude randomisée publiée le 31 mai dernier et menée par le Centre hospitalier universitaire d’Angers, la vitamine D a un impact positif sur les patients âgés susceptibles de faire une forme grave du Covid-19 – causé par le virus du PCC (Parti communiste chinois).

Une étude scientifique, appelée COVIT-TRIAL, a montré les bénéfices de la prise de vitamine D à forte dose, sur des patients âgés infectés par le Covid-19, rapporte France Soir. Cette étude, publiée le 31 mai 2022, a été réalisée entre avril et décembre 2020 sur 254 patients. Elle était menée par le professeur Cédric Annweiler, chef du service de gériatrie au CHU d’Angers.

Administrée en phase précoce et à forte dose

Les 254 patients qui se sont prêtés à cette étude étaient des personnes âgées de plus de 65 ans, éligibles et consentants. Ils avaient été répartis dans deux groupes. Au premier groupe, composé de 127 patients, une dose orale unique de cholécalciférol (vitamine D3) élevée de 400.000 UI avait été administrée par voie orale dans les 72 heures après le diagnostic d’infection au Covid-19. Le second groupe avait eu une dose standard de 50 000 UI.

Les résultats ont montré que la vitamine D, administrée en dose élevée en phase précoce de la maladie, avait un effet protecteur. À l’issue de cette expérience, huit patients du premier groupe étaient décédés dans les 14 jours, soit un taux de mortalité de 6%. En revanche dans le deuxième groupe, la mortalité était presque deux fois supérieure, avec 14 personnes décédées, soit 11%.

La vitamine D, « une mesure simple, sans danger, peu coûteuse »

Avant la réalisation de cette étude, 73 chercheurs – réunis autour du professeur Cédric Annweiler et du professeur Jean-Claude Souberbielle, attaché au service d’explorations fonctionnelles de l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris – avaient demandé à ce que l’ensemble de la population française soit supplémentée en vitamine D.

Selon ces experts, cet apport en vitamine D constituait « une mesure simple, sans danger, peu coûteuse et remboursée par l’Assurance maladie ». Ils estimaient par ailleurs que cela réduirait les risques de formes graves de la maladie, et par là même le nombre d’entrées en réanimation, ainsi que le nombre de décès.

Elle « n’a pas sa place dans une liste de composés potentiellement ‘néfastes’ »

Mais si le recours à la vitamine D, dont les bénéfices pour l’organisme ne sont pas nouveaux, était prônée par ces experts, de nombreux autres médecins l’ont en revanche pointé du doigt. C’est notamment le cas du ministre de la Santé Olivier Véran, ainsi que les infectiologues Karine Lacombe et Nathan Peiffer-Smadja.

Le gouvernement a d’ailleurs décidé, en ce début d’année 2022, de faire figurer la vitamine D sur la liste des substances présentant des propriétés de perturbation endocrinienne, via un projet d’arrêté incluant le cholécalciférol, précise France Soir.

Mais comme l’a fait remarquer Jean-Marc Sabatier, directeur de recherche au CNRS et docteur en biologie cellulaire et microbiologie, « la vitamine D, dont les effets bénéfiques sont innombrables en santé humaine (minéralisation osseuse, fonctionnement du système immunitaire, etc.), n’a pas sa place dans une liste de composés potentiellement ‘néfastes’ entraînant un dérèglement hormonal et des effets délétères associés ». Il conseille en outre de lui associer la combinaison de zinc et de magnésium, afin de lui permettre de devenir active.

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