Alors qu’elle venait à peine de ramener sa fille de la maternité, toute imprégnée de la joie d’avoir enfanté, une maman est tombée gravement malade.
Lors d’une intervention chirurgicale destinée à lui sauver la vie, elle a perdu son utérus et la possibilité de donner naissance à d’autres enfants. Cependant, sa foi en Dieu l’a conduite à trouver une autre voie : elle est devenue mère d’accueil, et son rêve d’avoir une plus grande famille s’est réalisé.
Lisa Robertson a épousé son mari en 2011, après un « coup de foudre ». Ils étaient heureux et surpris quand elle est tombée enceinte de leur premier enfant, une fille, à peine six semaines plus tard.
Quelque chose n’allait pas
Lisa a toujours rêvé d’être maman et a vécu une grossesse classique. Mais quatre jours après avoir ramené la petite Avery à la maison, sa santé s’est dégradée.
Lisa raconte à Epoch Times : « J’avais de la fièvre. Je me souviens avoir dit à ma mère que j’avais tellement mal que même mes cheveux me faisaient mal… C’était mon premier bébé, je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec la récupération et comment j’étais censée me sentir. »
Cette nuit-là a été vraiment difficile pour Lisa, car Avery était très excitée.
Lorsque son mari s’est réveillé le lendemain pour retourner au travail, Lisa lui a dit qu’elle avait besoin de dormir et qu’elle ne pourrait pas rester toute seule avec le bébé. Il a donc appelé sa mère pour qu’elle s’occupe d’Avery.
« J’ai probablement dormi jusqu’à l’heure du déjeuner, et dès que j’ai ouvert les yeux et essayé de sortir du lit, j’ai su que quelque chose n’allait pas. Ma belle-mère a fait venir une amie pour rester avec ma fille, et elle m’a conduite à l’hôpital. »
Lorsque Lisa a été admise à l’hôpital, sa tension artérielle était de 6/4. Elle a rapidement été branchée à des fils et à des moniteurs et s’est réveillée au milieu de la nuit alors qu’elle était transférée en soins intensifs.
Lisa a été diagnostiquée avec un streptocoque du groupe A et choc septique post-partum d’origine inconnue. La fasciite nécrosante s’était déjà déclarée dans son utérus. En l’absence de traitement, cette maladie rare – plus fréquente dans les pays où les conditions d’hygiène dans les hôpitaux sont médiocres – aurait pu être fatale.
Outre le choc septique, Lisa souffrait également d’une infection rénale, d’une pneumonie et de liquide dans les poumons.
Après une semaine d’hospitalisation, la septicémie s’est résorbée. Cependant, comme elle souffrait toujours d’une forte fièvre, son médecin spécialiste des maladies infectieuses a demandé un nouveau scanner.
Après l’obtention des résultats, une équipe de cinq médecins a discuté de la prochaine étape à suivre. Un oncologue a expliqué à Lisa qu’elle devait subir une hystérectomie d’urgence, car ils ont découvert que la bactérie pouvait attaquer son utérus.
Pendant ce temps, sa mère était à ses côtés, mais Lisa les a suppliées d’attendre que son mari – qui travaille de longues heures pour sa propre entreprise de construction en béton – arrive.
« Je pensais à quel point j’étais triste pour lui, du fait que je ne lui donnerais jamais d’autre enfant. » Mais lorsqu’il est arrivé, il n’avait que des mots de réconfort pour sa femme, et lui a dit : « Lisa, peu importe ce qu’il faut pour te sauver la vie, c’est bon … C’est ce qui doit se passer. »
La réalité s’impose
Lisa s’est réveillée après son opération en se sentant « fièvreuse à cause de tous les médicaments ». JJ, son mari, la soutenait moralement. Mais lorsque Lisa a vu les 27 agrafes sur son ventre, la réalité s’est imposée. Elle avait 26 ans et ne pourrait plus jamais avoir d’enfants.
De retour chez elle, Lisa a été placée sous un cathéter central à insertion périphérique (PICC) et sous antibiotiques. Elle a donc eu besoin de l’aide d’infirmières et de sa famille pour s’occuper de sa petite fille. Six semaines plus tard, son médecin a écrit une lettre à la famille, leur assurant que Lisa était enfin prête à passer la nuit seule avec Avery.
Cependant, l’impact de cette opération qui a changé sa vie s’est fait sentir six mois plus tard, lorsqu’elle a repris son travail de graphiste.
« On m’a diagnostiqué un syndrome de stress post-traumatique (SSPT) », se souvient-elle. « Je ressentais beaucoup d’anxiété à l’idée de retourner au travail, d’être loin d’Avery… Je me sentais coupable de ce que tout le monde ressentait, de l’inquiétude que devaient ressentir mes parents, de la peur de mon mari, de tout ce que je leur faisais subir pendant que je faisais cela, sans que ce soit ma faute. »
Pendant cette période, Lisa a également fait des recherches sur la fasciite nécrosante et a découvert que sa maladie avait un taux de mortalité de 75%. Ceux qui survivaient perdaient généralement leurs membres, mais pour Lisa, seule sa peau avait pris une teinte plus foncée.
Le chirurgien de Lisa lui a recommandé de consulter un thérapeute, ce qu’elle a fait pendant les dix mois suivants. Si cela lui a été très bénéfique, elle pense aussi que Dieu s’est invité au milieu de sa souffrance.
« Cela a vraiment été la chose la plus transformatrice de ma vie », déclare Lisa. « Avec l’opération, j’ai touché le fond. Le monde s’était écroulé sous mes pieds. Mais ensuite, nous avons essayé la fécondation in vitro (FIV). »
Reconsidérer le chemin
En novembre 2014, Lisa et JJ ont récolté trois embryons viables et les ont essayés de les faire porter avec une mère porteuse gestationnelle, mais aucun n’a survécu. Lisa se souvient de cette nouvelle déchirante comme du moment où elle a « décider d’abandonner ».
« Je me rappelle être assise à l’église ce dimanche-là et notre pasteur a fait un sermon sur le sujet :’Suivre le Sauveur – Sommes-nous prêt à reconsidérer la mission et la direction de notre vie ?’ Il a parlé du placement familial, et c’était juste un de ces moments où on a l’impression qu’on nous parle directement. »
Ni Lisa ni JJ n’avaient envisagé d’accueillir des enfants auparavant, mais une lumière s’est allumée pour eux. Ils ont obtenu leur licence d’accueil en novembre 2015 et sont parents d’accueil depuis sept ans. Au cours de cette période, ils ont fourni des soins de court terme à de nombreux enfants, et des soins à long terme à sept enfants.
Sur ces sept, ils ont adopté deux frères biologiques.
« Nous avons une relation merveilleuse avec la mère biologique de nos fils… Nos fils adoptés ont d’autres frères et sœurs que nous pouvons voir, qui sont dans une autre famille adoptive, et nous avons une excellente relation avec eux. »
Lisa, qui travaille avec des associations locales de l’Ohio qui ont un lien avec le placement en famille d’accueil, en parle ouvertement avec Avery, qui du haut de ces dix ans est très curieuse. Elle sait que la maladie a failli coûter la vie de sa maman.
Le placement familial a apporté tant d’amour dans leur vie, mais Lisa pense que le système est « cassé ».
Une leçon d’humilité
La crise du placement familial – tant d’enfants, pas assez de familles – est nationale, dit Lisa, et 60 à 80% des familles d’accueil abandonnent au cours de la première année en raison du manque de soutien. Elle encourage tous ceux qui ont de l’empathie pour ce problème à contacter leur agence locale d’accueil, même s’ils ne prévoient pas d’accueillir eux-mêmes des enfants.
« S’engager pour soutenir une famille d’accueil et votre communauté peut faire une énorme différence. C’est une leçon d’humilité, vraiment, de faire partie de cette expérience… d’intervenir et de s’occuper d’eux quand personne d’autre ne peut le faire. »
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