Le New York Times aurait-il déclaré coûte que coûte la guerre à Donald Trump ? C’est ce que semble montrer une déclaration récente publiée dans Slate, qui a fait couler beaucoup d’encre outre Atlantique.
Le New York Times, comme d’autres gros titres de la presse américaine, fait face à un déclin des ventes. Après un début de mois difficile, l’administration du journal s’était réunie au cours d’une réunion de 75 minutes pour faire le point. M. Bacquet et d’autres membres de la rédaction se sont rencontrés, et de là est partie la fuite.
Plus tôt cette semaine, l’entreprise médiatique avait rétrogradé son rédacteur en chef adjoint de Washington, Jonathan Weisman, pour « graves erreurs de jugement » pour ses commentaires inappropriés sur les médias sociaux.
Selon l’entretien, M. Baquet a déclaré que l’objectif du journal était « de passer d’un reportage sur la collusion de la campagne Trump avec la Russie et l’obstruction de la justice à un reportage plus direct sur la personnalité du président », en référence à l’enquête de l’ancien conseiller spécial Robert Mueller sur l’intervention de la Russie lors des élections présidentielles de 2016.
Le rapport Mueller, publié en avril, avait innocenté Donald Trump de la supposée collusion avec la Russie que lui prêtait les démocrates, et qui fut une des attaques les plus répétées à l’encontre du président depuis le début de son mandat.
L’enquête avait révélé que le président n’avait pas été de connivence avec la Russie pour influencer les élections et elle n’avait pas permis de déterminer si le président avait entravé la justice.
« Nous avons construit notre salle de rédaction pour couvrir un reportage [le reportage sur la collusion russe]« , a dit Baquet, ajoutant que « nous l’avons vraiment bien fait ». « Maintenant, nous devons nous regrouper et réorienter nos ressources et nos efforts pour aborder un nouvel angle. J’aimerais que vous m’aidiez avec ça. »
M. Baquet a admis au personnel que le journal était « un tout petit peu à plat » après que M. Mueller n’a fourni aucune nouvelle information au cours de deux audiences du comité de la Chambre le mois dernier. Les démocrates comptaient obtenir de nouvelles informations qui leur permettraient d’engager une procédure de destitution contre le président.
« Nos lecteurs souhaitant que Donald Trump s’en aille ont soudain pensé : ‘Sacré [juron], Bob Mueller ne va pas le faire.’ Et il me semble que Donald Trump s’est un peu enhardi politiquement. Comme tu le sais, pour des raisons évidentes, donc je pense que le vent a un peu tourné », a-t-il dit. « Nous avons les pieds un peu plats. Je veux dire, c’est ce qui arrive quand une histoire a eu cette allure pendant deux ans. Pas vrai ? »
Il a ensuite déclaré que le journal devait s’éloigner de l’affaire Mueller et se concentrer sur une nouvelle « vision » de Donald Trump et de ce qui ressort à propos de la « course ».
« Je veux dire, notre angle d’information pour les deux prochaines années est ce dont j’ai parlé plus tôt : comment peut-on couvrir un type qui fait ce genre de remarques ? Comment couvrons-nous la réaction du monde face à lui ? Comment pouvons-nous faire cela tout en continuant à couvrir ses mesures ? Comment couvrons-nous l’Amérique, si divisée par Donald Trump ? Comment pouvons-nous nous attaquer à ce dont tout le monde parle ? Comment écrire sur la course d’une manière réfléchie, ce que nous n’avons pas fait à grande échelle depuis longtemps », dit-il.
De son côté, le président américain a fustigé le New York Times.
« Le défaillant New York Times s’est fait prendre en flagrant délit de raconter des récits bidons, dans ce qui est un exemple de chasse aux sorcières racistes les plus dévastatrices de l’histoire du mauvais journalisme », a écrit Donald Trump.
« Le ‘journalisme’ a atteint un nouveau creux dans l’histoire de notre pays. Ce n’est rien de plus qu’une machine de propagande diabolique au service du Parti démocrate. Ce genre de reportage est tellement faux, biaisé et méchant que cela est devenu une blague très malsaine… Mais le public en est conscient », a-t-il poursuivi.
Suivant les récentes fusillades en Ohio et en Floride, le média new-yorkais avait fait face à la pression venant de la part de ses propres lecteurs. Une partie de ces derniers demandaient que soient modifiés des titres d’articles, accusés de décrire de façon inexacte les commentaires de M. Trump sur ces drames.
M. Trump a souvent dénoncé le New york Times et son personnel pour ce qu’il qualifie de reportage inexact et biaisé. Lorsqu’il a réagi à la rétrogradation de M. Weisman plus tôt cette semaine, il a déclaré que le rédacteur en chef aurait dû être congédié au lieu d’être réaffecté.
« Wow ! Le rédacteur en chef adjoint du défaillant New York Times vient d’être rétrogradé. Il aurait dû être viré ! Informations totalement biaisées et inexactes. Le journal est une fraude, Zéro Crédibilité. Les ‘Fake News’ en prennent un nouveau coup, et cette fois-ci, un gros coup ! », écrit-il.
Il a décrit à plusieurs reprises le New York Times comme un média de « Fake News » et comme étant « l’ennemi du peuple ».
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