Le personnel du zoo de Columbus en Ohio a indiqué le 8 décembre qu’une girafe est morte juste quelques jours après avoir donné naissance à un girafon.
« Nous tenons à remercier tout le monde pour leur soutien et leur sollicitude pendant cette période difficile pour notre équipe », a été écrit sur Facebook.
Les responsables du zoo ont déclaré que Cami a eu une césarienne d’urgence pour accoucher du girafon, qui est mort pendant l’accouchement, selon le communiqué.
L’animal était surveillé 24 heures sur 24 par des experts en soins des animaux, mais la girafe s’est effondrée vers 1 h du matin le 7 décembre et était incapable de se relever.
« L’équipe vétérinaire l’a immobilisée pour évaluer son état et l’hydrater avec des liquides, mais elle est décédée peu de temps après. Les analyses sanguines initiales suggéraient une insuffisance rénale aiguë, mais une autopsie complète sera effectuée et les résultats pathologiques devraient être connus dans environ six semaines », a déclaré le personnel du zoo dans sa déclaration.
Le zoo de Columbus a ajouté que les césariennes chez les girafes sont assez rares et sont pratiquées en dernier recours, ajoutant qu’il y a un risque élevé à mettre les grands ruminants sous anesthésie.
« Il n’y a que trois rapports documentés sur la survie de girafes ayant survécu à une césarienne, mais aucune n’a eu lieu en Amérique du Nord », a déclaré le zoo.
Plus de détails
Selon le zoo dans un communiqué de presse, « Cami a commencé à montrer des signes de travail vers 15 heures le 4 décembre dans la zone située à l’arrière du secteur du cœur de l’Afrique au zoo de Columbus. Au fur et à mesure que le travail de Cami progressait, il est devenu évident que le girafon se présentait par les sabots arrière. Les bébés girafes naissent généralement avec les pattes avant en premier, et il est extrêmement rare que les girafons survivent après être nés présentant les sabots arrière. »
Le zoo a fait appel à un grand chirurgien animal de l’Université de l’État de l’Ohio pour « extraire manuellement le bébé de Cami, sans succès », indique le communiqué.
« Ils ont ensuite pratiqué une césarienne d’urgence. Après l’ablation du girafon, l’équipe vétérinaire a constaté que le petit présentait de graves anomalies congénitales et qu’il n’aurait donc pas survécu même s’il était né avec les sabots avant en premier », explique le zoo.
Cami, une girafe Masaï de 6 ans, est arrivée au Zoo de Columbus en 2013 en provenance du Zoo de Nashville au Tennessee, États-Unis.
Un autre bébé girafe du zoo de Columbus est mort le mois dernier, quelques semaines seulement après sa naissance.
« Alors que les contrôles réguliers de bien-être effectués par l’équipe de santé animale avaient déjà montré qu’elle grandissait et se développait correctement, le comportement et l’apparence d’Ubumwe (le girafon) ont commencé à changer le 16 novembre, et sa santé s’est soudainement détériorée », a déclaré le zoo.
Au cours de l’histoire du zoo, 19 girafes sont nées dans cet établissement.
« Les girafon nouveau-nés peuvent peser entre 100 et 150 livres et mesurent en moyenne environ 1,80 m de haut », a-t-on mentionné.
« Selon l’Association des zoos et aquariums, le taux de mortalité des girafons sous les soins des humains est d’environ 25 pour cent alors que le taux de mortalité des girafons dans leur habitat naturel est de plus de 50 pour cent. Les scientifiques estiment également que seulement un quart des girafons atteignent l’âge adulte dans leur habitat naturel, en raison d’une variété de menaces », explique le zoo.
« Notre équipe dévouée est vraiment dévastée, mais elle continue de se sentir renforcée par la vague de sympathie et de soutien que nous avons reçue de la part des amoureux des girafes du monde entier », a déclaré Tom Stalf, président du Zoo de Columbus et de l’aquarium dans un communiqué. « Les experts en soins des animaux du zoo de Columbus ont fait des efforts héroïques pour essayer de sauver Cami et le petit. Chaque animal dont nous prenons soin est extrêmement important non seulement pour nous, mais aussi pour leur espèce, et comme les populations de girafes diminuent rapidement dans leur habitat naturel, il nous incombe à tous de contribuer à leur protection. Travailler pour aider les espèces vulnérables comme les girafes s’accompagne de moments à la fois triomphants et déchirants, et même en cette triste période, je suis fier du travail du Zoo de Columbus au nom des animaux dont nous avons la charge ainsi que de notre engagement continu envers la conservation des girafes en Afrique. »
Espèces menacées d’extinction
Par ailleurs, selon l’Union internationale pour la Conservation de la nature, les populations globales de girafes sont classées comme vulnérables en Afrique australe et orientale.
Le groupe a déclaré que les populations de girafes ont chuté de 40 pourcent au cours des 30 dernières années, a rapporté CNN en 2016.
« De nombreuses espèces s’éclipsent avant même que nous puissions le déclarer », a indiqué Inger Andersen, directrice générale de l’UICN. « Cette mise à jour de la liste rouge de l’UICN montre que l’ampleur de la crise d’extinction mondiale pourrait être encore plus grande que nous le pensions. »
« Alors que les girafes sont couramment vues lors de safaris, dans les médias et dans les zoos, les gens, y compris les écologistes, ignorent que ces animaux majestueux sont en voie d’extinction », ajoute Julian Fennessy, coprésident de l’UICN.
« La girafe emblématique (Giraffa camelopardalis), l’un des animaux les plus reconnus dans le monde et le mammifère terrestre le plus grand, est aujourd’hui menacé d’extinction. L’espèce, qui est largement répandue dans toute l’Afrique australe et orientale, avec des sous-populations isolées en Afrique occidentale et centrale, est passée du statut de ‘préoccupation mineure’ à celui de ‘vulnérable’ en raison d’un déclin spectaculaire de 36 à 40 %, passant d’environ 151 702 à 163 452 individus en 1985 à 97 562 en 2015″, a indiqué l’UICN.
On a ajouté : « La chasse illégale, la perte d’habitat et les changements dus à l’expansion de l’agriculture et de l’exploitation minière, l’augmentation des conflits entre l’homme et la faune et les troubles civils poussent toutes ces espèces vers l’extinction. Sur les neuf sous-espèces de girafes, trois ont des populations croissantes, tandis que cinq ont des populations décroissantes et que l’une d’elles est stable. »
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