Une jeune Américaine de 15 ans condamnée à la prison à vie sans libération conditionnelle pour le meurtre de sa mère

Carly Madison Gregg, du Mississippi, a été reconnue coupable d'avoir tué sa mère et tenté de tuer son beau-père

Par Chase Smith
22 septembre 2024 10:34 Mis à jour: 22 septembre 2024 19:29

Une jeune fille de 15 ans de l’État du Mississippi, Carly Madison Gregg, a été reconnue coupable de meurtre au premier degré et de tentative de meurtre vendredi.

L’adolescente a été reconnue coupable d’avoir tué sa mère, Ashley Smylie, et d’avoir tenté de tuer son beau-père, Heath Smylie, lors d’une agression à leur domicile au mois de mars. En plus de ces accusations,la jeune fille, qui avait 14 ans au moment du meurtre, a également été reconnue coupable de falsification de preuves.

Le jury a prononcé deux peines de prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Elle a également été condamnée à une peine de dix ans de prison pour falsification de preuves, qui s’appliquera en même temps que les peines de prison à perpétuité.

Au cours du procès, l’accusation a présenté l’accusée comme une personne calculatrice et délibérée. Elle a fait valoir que ses actes le jour du meurtre témoignaient d’une intention claire.

Des images vidéo prises par une caméra de cuisine ont révélé que la jeune fille cachait une arme derrière son dos tout en se dirigeant vers sa chambre, avant de tirer plusieurs coups sur sa mère.

La tuerie aurait eu lieu après que sa mère, enseignante, a découvert des stylos à vapoter dans la chambre de sa fille, ce que les procureurs ont décrit comme une preuve de la « vie secrète » de l’accusée, impliquant des vapes, des téléphones jetables et des actes d’automutilation.

Après le meurtre, elle aurait envoyé un SMS à son beau-père depuis le téléphone de sa mère, en écrivant « Quand rentres-tu à la maison, chéri ? », dans le but de l’attirer à la maison.

Une fois arrivé, elle lui aurait tendu une embuscade à la porte, lui tirant une balle dans l’épaule avant qu’il ne lui arrache l’arme.

L’accusation a souligné que ces actes démontraient une conscience claire de ses méfaits et une intention de dissimuler son crime. Les procureurs ont fait valoir que le comportement de l’accusée, tant avant qu’après le meurtre et la tentative de meurtre, correspondait à celui d’une personne sachant faire la différence entre le bien et le mal.

La défense a mis l’accent sur la santé mentale de la jeune fille arguant qu’elle souffrait de graves problèmes psychologiques et qu’elle avait connu un épisode psychotique le jour du meurtre.

Ils ont souligné ses antécédents de dépression, d’anxiété et d’automutilation, ainsi que la prise récente d’un nouveau médicament une semaine avant le drame. La défense a fait valoir que le médicament avait aggravé son état mental et contribué à son effondrement, qui a conduit à l’agression.

Ses avocats ont cité les extraits de son journal intime et le témoignage de sa meilleure amie, qui montraient qu’elle entendait des voix et craignait d’avoir hérité de la schizophrénie de son père biologique.

La défense a en outre affirmé que ses actions après le meurtre – comme inviter son amie à la maison, montrer le corps de sa mère et lui demander si elle voulait sortir pendant qu’elle « s’occupait » de son beau-père – étaient révélatrices de confusion, et non de préméditation.

Ils ont fait valoir qu’elle n’avait pas pleinement conscience de ses actes et ont demandé au jury d’envisager un verdict de non-culpabilité pour cause d’aliénation mentale.

Heath Smylie, le beau-père qui a survécu à son attaque, a décrit dans son témoignage comment il est entré dans la maison avant d’être la cible des coups de feu de la jeune fille à peine entré par la porte.

Une bagarre s’en est suivie, au cours de laquelle d’autres coups de feu ont été tirés, dont l’un l’a touché à l’épaule. Le beau-père de la jeune fille l’a décrite comme étant dans un état de terreur, disant qu’elle avait l’air « d’avoir vu un démon ou quelque chose comme ça » et a émis l’hypothèse qu’elle ne l’avait peut-être même pas reconnu avant de tirer.

Après avoir été touché par une balle, il lui a arraché l’arme des mains, a verrouillé la porte derrière elle, avant de découvrir le corps de sa femme dans la chambre de leur fille et d’appeler les urgences.

La jeune fille a fondu en larmes à la lecture du verdict par le juge.

L’accusation a demandé l’emprisonnement à vie, affirmant que sa libération constituerait un danger pour la société.

« Elle a toutes les apparences d’une petite fille innocente, mais malheureusement nous savons tous que ce n’est pas vrai », a déclaré la procureure en exhortant le jury à la condamner à la réclusion à perpétuité sans libération conditionnelle.

Le juge a prononcé les peines d’emprisonnement à vie, qui doivent être appliquées simultanément, ainsi que la peine de 10 ans de prison pour falsification de preuves. Ses avocats n’ont pas encore fait savoir s’ils feraient appel de la condamnation.

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