L’adolescente, sous la protection du département du Puy-de-Dôme, s’est malheureusement suicidée dans la chambre d’hôtel où elle avait été placée. La responsabilité de l’État est déjà pointée du doigt, notamment par la députée LFI Marianne Maximi.
Alarmé par de sombres messages postés sur les réseaux sociaux, le petit ami de l’adolescente de 15 ans, qui ne lui répondait plus, a appelé à l’aide. C’est de cette façon que la jeune fille a été retrouvée pendue dans la chambre d’hôtel qu’elle occupait à Aubière, dans le Puy-de-Dôme, le week-end dernier. Elle avait été placée ici par l’aide sociale à l’enfance, rapporte France Bleu.
La justice a ouvert une enquête pour déterminer avec précision les causes du décès. Le département, en charge de la protection de l’enfance, a mis en place une cellule psychologique « pour apporter tout le soutien nécessaire à l’équipe pluridisciplinaire et éducative dévouée et aux autres jeunes de l’établissement (établissement uniquement dédié à l’accueil de jeunes en protection de l’enfance) ».
« La protection de l’enfance s’effondre »
Révoltée par cette nouvelle, la députée LFI du Puy-de-Dôme Marianne Maximi a interpellé le Premier ministre. « Encore une mineure décédée alors qu’elle était protégée », fustige-t-elle. Selon elle, l’adolescente n’aurait jamais dû se retrouver seule dans un hôtel. En effet, la loi Taquet votée en 2022, l’interdit.
La protection de l’enfance s’effondre et entraine avec elle des vies d’enfants.
Qu’attendons-nous en tant que parlementaires pour agir et réformer la protection de l’enfance ? pic.twitter.com/yqT1Prj1bf
— Marianne Maximi (@MarianneMaximi) January 31, 2024
Pourtant, « Cette mesure n’a jamais été mise en œuvre. Le décret d’application n’est jamais paru », précise l’élue clermontoise. « La protection de l’enfance s’effondre et entraîne avec elle des vies d’enfants, constate-t-elle. Qu’attendons-nous en tant que parlementaires pour agir et réformer la protection de l’enfance ? »
Faute de places dans les structures départementales, des mineurs placés sous la protection de l’ASE sont souvent envoyés dans des établissements hôteliers. Selon un rapport de la commission des affaires sociales du Sénat, fin 2019, environ 5 % des jeunes sous la responsabilité de l’État dormaient dans des hôtels, soit entre 7500 et 10.500 mineurs.
Toutefois, « ces chiffres globaux cachaient cependant une grande variabilité: les départements avaient recours à l’hôtel pour une proportion des mineurs variant de 1 % à 18 % », révèle le rapport. De son côté, le département du Puy-de-Dôme assure que l’aide sociale à l’enfance est l’une de ses priorités. 280 places d’hébergement sont en cours de création.
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