Une joueuse de billard déclare forfait pour protester contre la présence de transgenres sur le circuit : « Je reste fidèle à mes principes »

Par SWNS
18 mars 2024 16:44 Mis à jour: 18 mars 2024 16:44

L’une des meilleures joueuses de billard de Grande-Bretagne a refusé un tout premier contrat professionnel pour protester contre la décision d’autoriser les joueurs transgenres à participer aux compétitions.

Lynne Pinches, 51 ans, s’est vu offrir une place dans l’Ultimate Pool Tour – qui réunit les 32 meilleurs joueurs du monde – mais n’a pas accepté.

Elle a déclaré que le « clou du cercueil » était le revirement de l’instance dirigeante de ce sport, la Fédération mondiale de billard à huit bandes (WEPF), concernant sa politique en matière de transgenre.

La WEPF avait déclaré en août que les joueurs transgenres ne pourraient pas jouer contre des « femmes nées naturellement », mais elle est revenue depuis sur sa décision.

Lynne Pinches (à droite), demi-finaliste du championnat national féminin de l’EPA 2023. (SWNS)

Lynne Pinches, surnommée la « matriarche » d’une famille de joueurs de billard et de snooker, a laissé passer la chance d’un titre national pour protester contre l’affrontement d’une joueuse transgenre en novembre.

Elle a serré la main de son adversaire Harriet Haynes, qui s’identifie comme transgenre, avant de ranger sa queue de billard et de concéder la finale du tournoi Women’s Champion of Champions sans avoir joué un seul coup.

Et maintenant, elle a refusé un contrat professionnel en signe de protestation.

« Je suis absolument déçue d’avoir abandonné, mon cœur veut participer à l’Ultimate Pool Tour. Je me sens exclue même si je me suis exclue moi-même », a confié Lynne Pinches, originaire de Norwich, dans le Norfolk, à BBC Sport.


Harriet Haynes (à droite), vainqueur du championnat national féminin de l’EPA en 2023. (SWNS)

« Je reste fidèle à mes principes. Je ne veux pas affronter les joueurs transgenres qui participeraient à ce circuit. Je ne pense pas que ce soit juste. »

« On ne peut pas faire naître l’espoir de centaines de femmes et dire que l’on va avoir une section réservée aux femmes en août, puis changer cela huit semaines plus tard. »

Elle a ajouté : « Il ne s’agit pas d’un problème trans, mais d’un problème d’équité. Il ne s’agit pas d’un problème individuel. »

Dans une déclaration antérieure, Harriet Haynes avait répondu que les transgenres concouraient dans les catégories féminines depuis 20 ans et qu’il n’y avait « aucune preuve catégorique » d’un avantage dans le sport.

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