Une journaliste menacée de mort après avoir expliqué que l’islam devait se soumettre « aux lois de la République » 

20 décembre 2018 21:17 Mis à jour: 20 décembre 2018 21:17

Depuis qu’elle a osé déclarer que l’islam devait se plier « à la critique », l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo est la cible d’un véritable déchaînement de haine sur les réseaux sociaux.

Voilà bientôt une semaine que Zineb el Rhazoui fait l’objet d’insultes, de menaces de mort et d’appels au viol sur Internet.

Un déferlement de haine que la journaliste franco-marocaine doit aux propos qu’elle a tenus sur le plateau de l’émission L’heure des pros diffusée sur C-News le 14 décembre.

Tandis que la première partie de l’émission présentée par Pascal Praud était consacrée au terrorisme, quelques jours après l’attentat islamiste ayant ensanglanté Strasbourg, l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo a affirmé qu’il ne fallait pas hésiter à combattre les fondamentalistes sur le plan idéologique :

« Il faut confronter ces gens idéologiquement […Il faut que l’islam se soumette à la critique, qu’il se soumette à l’humour, qu’il se soumette aux lois de la République, qu’il se soumette au droit français. On ne peut pas venir à bout de cette idéologie en disant aux gens : ‘L’islam est une religion de paix et d’amour et c’est juste le terrorisme qui est mal’. »

Un véritable déchaînement de haine

Une déclaration qui lui a immédiatement valu des tombereaux d’injures sur Internet :

« Je n’ai jamais pris de ma vie un tel torrent de boue raciste que celui reçu de la part de gens qui s’appellent Mohamed et Mustapha qui me disent : ‘espèce de blédarde, retourne chez toi’. Il y a des tweets qui me disent : ‘Mais qui est cette bougnoule qui veut s’intégrer à tout prix !’ », a expliqué Zineb el Rhazoui sur le plateau de L’Heure des pros où elle était de nouveau invitée ce mercredi.

« Vous vous rendez compte que nous, sur les plateaux télé, on est là à s’autoflageller, à dire que nous n’avons pas intégré des gens qui, en réalité, ne veulent pas s’intégrer !», poursuit la journaliste qui n’a pas hésité à réitérer ses propos à l’encontre de l’islam et des fondamentalistes.

« Ce qui est inquiétant, c’est que ces tweets-là viennent de jeunes Français […] qui me conspuent et appellent à me mettre une balle entre les deux yeux parce que je serais intégrée et que je serais une vendue. »

 

 

« Le nombre de journalistes assassinés par cette idéologie mortifère ne se compte plus»

Sous protection policière permanente depuis 2015 – elle a fait l’objet d’une fatwa de la part de disciples de l’État islamique peu de temps après la tuerie de Charlie Hebdo – la jeune femme a confié qu’elle avait déposé plainte pour « menaces de mort » le 18 décembre, expliquant que « l’impunité judiciaire » devait désormais cesser.

« L’urgence a bien été comprise par la police et le parquet. Nous avons transmis les messages incriminés aux enquêteurs qui vont faire des réquisitions auprès de Facebook et Twitter pour remonter jusqu’à leurs auteurs », a expliqué son avocat – maître Thibault de Montbrial – dans les colonnes du Figaro.

« Quatre ans après l’attentat de Charlie Hebdo, la situation est pire que jamais. Cette campagne de haine n’a même pas été provoquée par une caricature, mais par une phrase aussi simple que ça », déplore la journaliste.

« Que masque cette campagne de haine ? C’est une stratégie islamiste qui consiste à faire taire toutes les voix critiques pour pouvoir avancer, islamiser la société en toute quiétude, tout en continuant à se victimiser alors même qu’ils tuent. Ils ne tuent pas qu’en France, ils tuent partout dans le monde. Le nombre de journalistes assassinés par cette idéologie mortifère ne se compte plus», conclut Zineb el Rhazoui.

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