Depuis dimanche 26 mai, une soixantaine de caravanes de gens du voyage se sont installées illégalement à Carquefou, près de Nantes. Les intrus ont déplacé les dispositifs anti-intrusions afin de pouvoir occuper les lieux.
Dans cette commune de 20.000 habitants limitrophe de Nantes, c’est la consternation. « Je suis, comme de nombreux Carquefoliens, atterrée par cette occupation », réagit Véronique Dubettier-Grenier, maire de Carquefou depuis 2014.
Le site choisi par les gens du voyage est celui du château de la Fleuriaye, un petit édifice du XIXe siècle qui appartient à la Ville. Il accueille les services techniques de la mairie ainsi que la maison des associations dans ses deux grandes salles. Près de là, une autre salle festive est destinée aux mariages et autres fêtes familiales, indique Le Figaro.
Installation sous les yeux des autorités
La soixantaine de caravanes est arrivée dimanche dernier. Sous les yeux des autorités, leurs occupants ont déplacé les protections destinées à les empêcher de pénétrer dans le parc. « Au vu du nombre de caravanes, la police municipale, ainsi que la gendarmerie, n’ont pas pu les empêcher d’accéder à la clairière », déplore la maire dans un communiqué publié mercredi.
« La Ville a engagé de nombreux moyens financiers pour mettre en place des dispositifs anti-intrusions (portiques, gueuses, blocs de pierre…) », détaille l’élue. Au total, ce sont des dizaines de milliers d’euros qui ont été dépensés pour ce matériel, installé après une occupation du lieu en 2020.
Procédure d’expulsion
« Face à cette situation, la Ville a immédiatement décidé de porter plainte et de déclencher une procédure d’expulsion car ce terrain est occupé de manière illégale, ce qui est inadmissible », a écrit l’élue. « Le juge rendra comme toujours un avis d’expulsion. Il appartiendra ensuite à la Préfecture de réagir. »
Véronique Dubettier-Grenier s’inquiète de l’urgence de la situation puisque le parc sera le lieu où se tiendront prochainement les fêtes de fin d’année de l’école privée et des écoles publiques. Elle est également préoccupée par l’aspect sécuritaire de l’allée des Renaudières par laquelle sont passés les gens du voyage, « pas du tout adaptée à la circulation ».
« Si nous avons conscience que chaque commune doit participer à l’accueil de gens du voyage, Carquefou n’a pas vocation à accueillir autant de personnes, surtout de manière illicite », remarque la maire.
En ce qui concerne l’expulsion, « Nantes Métropole n’étant pas conforme au schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage, la procédure d’évacuation administrative prévue à l’article 9 de loi n°2000-614 du 5 juillet 2000 n’est pas applicable aux communes de Nantes Métropole », a répondu la préfecture de Loire-Atlantique au Figaro.
Sur Facebook, quelques internautes ont réagi au communiqué de Véronique Dubettier-Grenier. « Ils ne font pas que s’installer illégalement. Ils dégradent, vandalisent, font baisser la valeur de nos biens et visitent les maisons. Deux fois pour nous en cinq mois », réagit une utilisatrice du réseau social.
Un autre internaute s’inquiète de son côté des frais engendrés par cette installation illégale : « Qui va encaisser encore ? payer l’eau + électricité + casse voirie occasionnée + benne à ordures + entretien par les espaces verts et voirie + désinfection et hygiène des sanitaires sauvages ? »
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