Une ressortissante marocaine, accusée d’espionnage en Belgique pour le compte du Maroc, est retenue depuis une semaine dans un centre fermé près de l’aéroport de Bruxelles dans l’attente d’une décision de justice sur son sort, a indiqué mardi à l’AFP son avocat. L’Office des étrangers lui a retiré son visa à entrées multiples « à la demande de la Sûreté de l’Etat au motif qu’elle représentait un risque pour la sécurité nationale », mais « elle n’a reçu aucune explication sur ce qu’on lui reproche », a précisé son défenseur, Me Julien Hardy.
La ressortissante marocaine, qui se présente comme une femme d’affaires, a indiqué dans une lettre obtenue par l’agence de presse Belga qu’elle était accusée d’espionnage pour le compte du Maroc. Elle avait été interpellée une première fois le 29 mai à l’aéroport de Charleroi (sud de la Belgique). Privée de son passeport, elle a été retenue jusqu’au 9 juillet dans le centre fermé de l’aéroport de Bruxelles avant d’être libérée par la justice. « La chambre d’accusation a considéré sa détention illégale », a indiqué son avocat.
« Mais elle a à nouveau été interpellée le 11 juillet au motif qu’elle n’avait pas quitté le territoire, ce qu’elle ne pouvait pas faire car son passeport ne lui avait pas été rendu », a-t-il ajouté. L’Office des étrangers a indiqué à l’agence Belga que la Sûreté de l’Etat avait demandé sa mise en détention, justifiée par sa « présence illégale sur le territoire et parce qu’elle représente une menace pour la sécurité nationale ».
Les motifs de l’accusation sont « assez nébuleux » et « il est possible qu’une vengeance soit à l’origine de cette affaire », a estimé Me Hardy. « Nous attendons une décision cette semaine sur sa libération ou son expulsion », a-t-il indiqué.
DC avec AFP
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