Pamela Buffone s’inquiète de la manière dont l’identité de genre est enseignée dans les écoles, en particulier à la lumière du fort impact que ces cours ont eu sur sa fille de 6 ans.
« Je crois fermement que les parents doivent être conscients de ce que leurs enfants apprennent et pourquoi, en particulier en ce qui concerne leur identité personnelle », a dit Mme Buffone dans une interview.
« J’espère sensibiliser les gens à ce sujet car je pense que nous devons faire la distinction entre l’éducation et l’endoctrinement. »
Mme Buffone et son mari, Jason, ont déposé une plainte en matière de droits de la personne contre le conseil scolaire du district d’Ottawa-Carleton, le directeur de l’école et une enseignante de première année après que leur fille, connue dans l’affaire sous le nom de « N », s’est inquiétée de son identité sexuelle en raison d’une série de leçons sur l’idéologie du genre.
Dans les premiers mois de 2018, dans le cadre du plan de cours, l’enseignante de N, Janine Blouin, a montré aux enfants une vidéo YouTube intitulée Lui, elle et eux ?!? – Genre : des choses sur les jeunes queer # 2 (He, She, and They?!? – Gender: Queer Kid Stuff #2) et a ensuite discuté des concepts sur les divers genres possibles et des changements de sexe, selon la plainte.
N a dit à sa mère que dans une classe, Mme Blouin a dit : « Les filles et les garçons n’existent pas » et « les filles ne sont pas réelles et les garçons ne sont pas réels. » N a rapidement commencé à dire à ses parents qu’elle ne savait pas si elle voulait être mère, elle s’est demandée pourquoi son identité de fille n’était « pas réelle » et ce qu’elle pouvait faire à ce sujet, et a demandé si elle pouvait consulter un médecin.
« La raison pour laquelle ma fille est devenue confuse et a commencé à nous poser des questions sur ce qu’on lui enseignait, c’est parce qu’elle croit fermement qu’elle est une fille », explique Mme Buffone.
Alarmée, Mme Buffone et son mari ont parlé à l’enseignante et à la directrice et ont rencontré le directeur de la commission scolaire et les responsables du programme.
Cependant, selon Mme Buffone et le dossier, ils ont été informés que la position de l’école sur l’identité de genre était « la nouvelle réalité » et n’ont reçu aucune indication selon laquelle leurs préoccupations seraient prises au sérieux. La plainte déclare : « Le conseil scolaire n’a pas accepté de communiquer avec les parents lorsque des discussions délicates ont eu lieu, ni d’émettre une directive ou de prendre des mesures correctives afin de garantir que les enfants ayant une identité sexuelle féminine soient positivement affirmés. »
Avec l’aide du Justice Center for Constitutional Freedoms (JCCF), les Buffone ont porté l’affaire devant le Tribunal des droits de la personne de l’Ontario. Ils allèguent que l’école a discriminé leur fille sur la base du sexe et de l’identité de genre en violation du Code des droits de la personne de l’Ontario, car sa position manque de neutralité et prive un individu de sa « sécurité personnelle et de son intégrité psychologique ».
« La seule option qui nous a été donnée était de laisser notre fille passer des leçons sur le genre. Elle a été victime de discrimination en raison de son identité de genre et de son sexe en tant que personne de sexe féminin. Nous voulons que l’école comprenne en quoi cela était discriminatoire et prenne des mesures pour s’abstenir de traiter d’autres enfants conformes au genre de cette façon à l’avenir », explique Mme Buffone.
« Nous voulons également qu’ils cessent d’enseigner l’idée que les garçons et les filles n’existent pas. »
Epoch Times a demandé des commentaires au ministère de l’Éducation de l’Ontario, au conseil scolaire du district d’Ottawa-Carleton et à l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, mais aucun n’a répondu dans les délais.
Mme Buffone croit que l’intention est d’endoctriner les enfants et de transformer toute leur conception du genre de la conception biologique à une conception basée sur « cette nouvelle idéologie du genre ».
« À mon avis, cela est un endoctrinement car il ne reconnaît pas le point de vue alternatif, à savoir que les gens peuvent s’identifier à leur sexe biologique indépendamment de la façon dont ils pourraient exprimer ou ressentir leur sexe », dit-elle.
« Les parents doivent comprendre que notre système éducatif est utilisé pour reprogrammer systématiquement la façon dont nos enfants s’identifient, et cela se fait de manière trompeuse sous le prétexte d’une ‘éducation inclusive’ avec le plein soutien du collège des enseignants, des syndicats d’enseignants, et le gouvernement. »
Mme Buffone dit que tout cela a été un choc pour elle et sa famille, ce qui montre à quel point les parents peuvent ne pas savoir ce qui se passe en classe.
Comme l’explique le dossier, l’enseignante de N. a affirmé lors d’une rencontre avec Mme Buffone que ce qui avait déclenché les discussions sur le genre en classe, c’était les élèves qui « remettaient en question et luttaient contre cette idée de ‘filles et garçons’, de sorte que l’idée de fluidité du genre devait être discutée pour les aider à comprendre ce qu’ils vivaient ».
« [Cependant], ce qu’ils ont fait avec insistance, [d’utiliser] des ‘moments d’enseignement’ que nous avons découvert être en fait un programme très systématique de leçons utilisant des outils d’enseignement qui comprenaient une vidéo, un livre d’histoires et des leçons de tableau blanc, et le conseil scolaire a refusé de divulguer ces leçons aux parents de la classe », dit Mme Buffone.
« Le Collège des enseignants nous a également dit que le programme d’études reflète une certaine idéologie dans la mesure où ces nouveaux termes ‘expression de genre et identité de genre’ sont utilisés tout au long du programme. »
Lisa Bildy, l’avocate-conseil de la JCCF représentant les Buffone, affirme que le conseil scolaire est essentiellement d’avis que le Code des droits de la personne de l’Ontario peut s’appliquer différemment à certaines personnes selon la façon dont elles choisissent de s’identifier.
« La position du conseil scolaire équivaut à dire que seuls les droits de l’homme de certaines personnes sont dignes de protection : seuls ceux qui ont revendiqué un statut spécial pour eux-mêmes sur la base de leurs sentiments internes de genre ont droit à cette protection légale contre la discrimination », dit-elle à Epoch Times.
« Pour que les personnes non conformes au genre aient ce statut spécial, il est nécessaire de supposer que toutes les autres personnes soient ‘cisgenre’ ou ‘conformistes’ et donc pas dignes de protection. »
Pour lutter contre cela, les Buffone et le JCCF inversent cette logique : « Notre position est que, si tout le monde a une identité de genre et que l’identité de genre est protégée par le Code, alors une petite fille qui s’identifie fortement comme une fille ne devrait pas être victime de discrimination en se faisant dire que son identité n’est pas ‘réelle’ », dit Me Bildy.
Mme Buffone pense que la situation est le reflet du problème beaucoup plus vaste de personnes étouffant la discussion en faveur de l’adhésion à une idéologie, en particulier dans les institutions vitales comme les écoles publiques et les universités qui jouent un rôle important dans le maintien d’une société civile.
« Ce qui m’inquiète le plus dans ce qui se passe dans notre société en ce moment, c’est que des discussions importantes sont étouffées », dit-elle. « C’est ce que nous avons ressenti lorsque nous avons essayé de faire part de nos préoccupations au conseil scolaire : qu’il voulait simplement mettre fin à la conversation le plus rapidement possible et nous faire rentrer dans le rang. Cela ne peut pas être le fonctionnement d’une société libre et démocratique, car ce sujet ne va pas disparaître ; il commence juste à s’envenimer et à créer des troubles sociaux. »
C’est pourquoi il est primordial que les parents « arment leurs enfants » de connaissances, ajoute-t-elle.
« Je pense que la seule défense est une attaque forte, et nous avons commencé à expliquer à nos enfants pourquoi ils pourraient entendre certains messages des enseignants ou d’autres personnes sur ce que signifie être un garçon ou une fille, et nous leur avons dit ce que nous croyons à la nature du genre et de la biologie », dit-elle.
« C’est un processus continu, et je ne peux qu’espérer que mes enfants prendront un jour la meilleure décision pour eux-mêmes en ce qui concerne la façon dont ils choisissent de ‘s’identifier’, mais je veux qu’ils comprennent les raisons de leur choix et les implications de leur choix sur la société aussi. »
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