Les élèves au niveau secondaire (12 à 18 ans) en Floride devront apprendre les « méfaits du communisme » en vertu de l’un des trois projets de loi que le gouverneur Ron DeSantis a signés mardi.
M. DeSantis a signé les projets de loi lors d’une conférence de presse à Three Oaks Middle School, à Fort Myers. Deux des projets de loi, HB 5 et SB 1108, portent sur l’éducation civique, et le troisième, HB 233, concerne la liberté d’expression dans les universités (18 ans et plus) de l’État.
Plus précisément, le HB 5 exige que le ministère de l’Éducation de la Floride élabore un programme intégré d’éducation civique de la maternelle à la fin du secondaire (5 ans à 18 ans) qui inclura l’enseignement aux élèves des droits partagés des citoyens en vertu de la Constitution et de la Déclaration des droits.
La loi exige également que les écoles secondaires publiques (12 à 18 ans) « incluent une discussion comparative des idéologies politiques, telles que le communisme et le totalitarisme, qui sont en conflit avec les principes de liberté et de démocratie essentiels aux principes fondateurs des États-Unis ».
Bref, le niveau secondaire (12 à 18 ans) doit offrir « un enseignement sur les horreurs du communisme et de l’idéologie totalitaire », a dit M. DeSantis, notant qu’il y a des habitants de la Floride qui ont échappé aux régimes totalitaires et aux dictatures communistes, comme à Cuba et au Vietnam, pour venir vivre en Amérique.
« Nous voulons que tous les étudiants comprennent la différence », a-t-il dit. « Pourquoi quelqu’un fuirait-il à travers des eaux infestées de requins… pourquoi les gens quitteraient-ils ces pays et risqueraient-ils leur vie pour pouvoir venir ici ? Il est important que les élèves comprennent cela. »
Le projet de loi HB 5 prévoit également la création d’une bibliothèque intitulée « Portraits de patriotisme » dont les ressources incluront des histoires personnelles de « vrais patriotes qui sont venus dans ce pays après avoir vu les horreurs de ces régimes communistes », a ajouté M. DeSantis.
Le gouverneur républicain a également signé le SB 1108, qui exige que les étudiants des universités de l’État suivent à la fois un cours d’éducation civique et une évaluation de l’éducation civique pour obtenir leur diplôme. Avant ce projet de loi, les étudiants n’étaient tenus de suivre qu’un seul de ces cours ou une évaluation.
Les étudiants au niveau secondaire devront également passer une évaluation de leurs connaissances civiques. S’ils réussissent l’examen, ils seront exemptés de passer un examen d’éducation civique à l’université.
Le projet de loi prévoit aussi un « programme de développement de la personnalité » pour les étudiants du niveau secondaire qui inclura des connaissances sur la manière de s’inscrire sur les listes électorales.
Dans une déclaration, M. DeSantis a dit qu’il était fier de signer les projets de loi visant à donner la priorité à l’éducation civique.
« La triste réalité est que seulement deux Américains sur cinq peuvent nommer correctement les trois branches du gouvernement, et que plus d’un tiers des Américains ne peuvent nommer aucun des droits garantis par le Premier Amendement », a-t-il mentionné. « Il est clair que nous devons faire mieux dans l’éducation civique de nos étudiants afin de les préparer pour le restant de leur vie. »
Le troisième projet de loi signé par M. DeSantis, HB 233, vise à protéger « la liberté intellectuelle et la diversité des points de vue » dans l’enseignement postsecondaire (18 ans et plus).
Ceci exige que les universités d’État procèdent à des évaluations annuelles de la liberté intellectuelle et de la diversité des points de vue dans ces établissements. Le projet de loi définit la « liberté intellectuelle et la diversité des points de vue » comme « exposer les étudiants à une variété de points de vue idéologiques et politiques et encourager les étudiants à explorer ces points de vue ».
La nouvelle loi interdira également aux établissements postsecondaires de restreindre l’accès des étudiants et des membres du personnel à des « idées et opinions qu’ils peuvent trouver inconfortables, importunes, désagréables ou offensantes ».
« Nous voulons évidemment que nos universités soient axées sur la pensée critique, la rigueur académique », a souligné M. DeSantis lors de la conférence de presse. « Nous ne voulons pas qu’elles soient essentiellement des foyers d’idéologie dépassée, cela ne vaut pas l’argent des contribuables et ce n’est pas quelque chose que nous allons soutenir à l’avenir. »
Il a fait remarquer : « On pensait autrefois qu’un campus universitaire était un lieu où l’on était exposé à ce genre d’idées. Malheureusement, la norme actuelle est de créer des environnements plus répressifs sur le plan intellectuel. Il y a des orthodoxies qui sont promues et d’autres points de vue sont évités ou même supprimés. Nous ne voulons pas de cela en Floride. Nous avons besoin d’un vrai concours d’idées. »
« Les étudiants ne devraient pas être protégés des idées, et nous voulons que le Premier Amendement soit respecté sur les campus des collèges et des universités. »
Les trois projets de loi sont le plus récent effort de l’administration de M. DeSantis axé sur l’éducation en Floride.
En 2019, M. DeSantis avait signé un décret qui impliquait l’élimination complète du Common Core en Floride, un ensemble de normes d’éducation pour la lecture, l’écriture et les mathématiques dans la majorité des États depuis 2010.
Ce même décret demandait au commissaire à l’éducation, Richard Corcoran, de formuler des recommandations à l’intention de la législature de l’État, notamment des idées pour améliorer les examens, et « d’identifier les moyens de vraiment faire de l’éducation civique une priorité en Floride », avait dit M. DeSantis en 2019.
Plus récemment, le gouverneur de la Floride a soutenu la décision du Conseil de l’éducation de Floride d’interdire l’enseignement de la théorie critique des races dans les écoles publiques.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.