À Cormeilles-en-Parisis, dans le Val-d’Oise, le son des cloches de l’église du Christ-Roi ne serait pas très apprécié et importunerait les riverains.
C’est une tradition millénaire pour de nombreux Français, mais qui est loin de faire l’unanimité ici… À Cormeilles-en-Parisis, dans le Val-d’Oise, les cloches du nouveau clocher de l’église du Christ-Roi seraient trop puissantes et presque aussi désagréables qu’un avion passant à basse altitude, à en croire certains voisins.
« Être réveillé par les cloches le matin, c’est assez gênant. Quand on est occupé à faire des choses, ça déconcentre. C’est une nuisance sonore », peste Gilles, riverain de l’église, auprès de nos confrères de BFMTV.
Pour d’autres, il faut remettre l’église au centre du village. « Elles sonnent normalement comme dans chaque village en France. Moi ça ne me dérange pas du tout. Si vous êtes bien isolé vous n’entendez pratiquement pas les cloches », affirme Alain, un autre habitant.
« Des efforts ont été faits »
Les riverains gênés par ces bruits d’un autre temps se sont concertés et se sont rapprochés du père Jean-Eudes, qui a pris en compte leurs revendications le 16 décembre dernier au cours d’une réunion.
« Monsieur le curé a reçu les riverains qui se plaignaient. Ils sont venus à une vingtaine. Il a été décidé de mettre en place une liste d’actions », raconte à nos confrères du Parisien Laurent Delattre, paroissien depuis trente ans, présent à la réunion. L’entreprise Bodet, qui a installé le campanile, a donc été sollicitée afin de procéder à quelques réglages.
C’est ainsi qu’il a été mis fin à la répétition des heures. De même, la volée de l’Angélus a été décalée à 9 heures le week-end, sonnant de 8 heures à 20 heures en semaine. « L’Angélus était long, reconnaît Laurent Delattre. Il a été raccourci de moitié et nous sommes passés de la grosse cloche à la petite. Des efforts ont été faits », souligne-t-il.
Malgré tout, ces gestes de bonne volonté ont été jugés insuffisants. Au moment de se revoir le 13 janvier dernier, certains riverains n’étaient toujours pas satisfaits. En effet, un tract assez incisif avait été distribué dans les boîtes aux lettres afin d’inciter le voisinage à se rendre à l’église pour la réunion. « Les cloches… Ça cloche ! » était-il écrit.
Anticipant un débat non constructif, le père Jean-Eudes a ajourné la réunion. « Il n’était pas question au départ d’une réunion publique qui remette tout en cause », souffle Laurent Delattre.
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