Le sénateur Ted Cruz (Parti républicain – Texas) a critiqué la politique de l’administration Biden qui restreint la coopération dans la région de Judée et Samarie en Israël, la qualifiant de « discrimination antisémite ».
Le président Joe Biden et « les fonctionnaires de son administration sont obnubilés par l’idée d’affaiblir Israël. Depuis le premier jour de leur mandat, ils ont lancé des campagnes contre nos alliés israéliens au niveau de l’ensemble du gouvernement dans le plus grand secret », a déclaré M. Cruz dans un communiqué de presse daté du 25 juin. « Le département d’État demande à l’ensemble du gouvernement américain de ne pas coopérer avec les juifs de Judée et de Samarie. Et bien sûr, le Congrès a été informé en secret de cette décision, qui n’a été révélée que par des journalistes qui en ont pris connaissance. »
M. Cruz s’est engagé à faire « tout ce qui est possible » pour annuler la décision de l’administration et pour veiller à ce qu’une telle « discrimination antisémite » ne se reproduise plus à l’avenir.
Dans un message publié le 24 juin sur Twitter, Hiba Nasr, correspondante principale du bureau de Washington d’Asharq News, basé en Arabie saoudite, a révélé que le département d’État américain avait informé le Congrès le 16 juin de « l’orientation donnée aux agences [gouvernementales] américaines quant au fait que soutenir la coopération avec #Israël dans les zones situées au-delà de la ligne verte ne serait pas compatible avec les objectifs poursuivis par les États-Unis en matière de politique étrangère ».
La ligne verte fait référence à la ligne de démarcation qui a séparé les forces israéliennes, égyptiennes, syriennes et jordaniennes à la fin de la guerre d’indépendance d’Israël en 1948.
Elle a servi de frontière de facto à Israël jusqu’à la guerre des Six Jours de 1967, au cours de laquelle le pays a agrandi son territoire en prenant le contrôle des régions de la bande de Gaza, de la Cisjordanie et de la péninsule du Sinaï.
La région de Judée et Samarie est une division administrative d’Israël qui englobe l’ensemble de la Cisjordanie.
Dans son communiqué de presse, M. Cruz souligne que l’administration Biden « défend le financement de la recherche scientifique à Wuhan avec le Parti communiste chinois, mais discrimine et interdit la coopération avec les juifs selon l’endroit où ils vivent ».
Changement de politique de Trump
Avant l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump, les projets de développement américano-israéliens, notamment la Fondation binationale pour la recherche et le développement agricoles (BARD), la Fondation binationale pour la recherche et le développement industriels (BIRD) et la Fondation binationale pour la science (BSF), ne pouvaient pas être menés dans les régions qui sont passées sous le contrôle du gouvernement israélien après la guerre de 1967.
En octobre 2020, Donald Trump a levé ces restrictions et signé des accords bilatéraux avec Israël pour renforcer la coopération dans les domaines de la science, de l’agriculture et de la recherche industrielle.
« Dès l’entrée en vigueur du protocole signé ici en Judée et Samarie, davantage de partenaires israéliens pourront bénéficier d’un financement pour une collaboration scientifique dans un large éventail de domaines », avait alors déclaré l’ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman.
« L’accord de coopération scientifique et technologique entre les États-Unis et Israël renforcera encore nos liens étroits dans ce domaine et contribuera à promouvoir la sécurité économique de nos deux pays. »
La dernière politique adoptée par Biden renverse la décision de l’administration Trump. Ce changement de politique est intervenu avant que Washington ne critique Israël pour avoir décidé de construire de nouveaux logements en Judée et en Samarie à la suite d’une série d’attentats terroristes perpétrés par la Palestine.
Une politique anti-israélienne
Dans une déclaration du 26 juin, la Coalition juive républicaine (RJC) a critiqué l’administration Biden pour avoir réduit la coopération scientifique et technologique en Judée et en Samarie, qualifiant cette « politique à court terme » de « nouvelle déchéance ».
En revenant à la politique de l’ère Obama, Biden « re-politise maladroitement » la question, a déclaré le RJC, tout en soulignant que la décision aura un impact négatif sur des millions de Juifs et d’Arabes. Le RJC a qualifié la politique de l’administration Biden de nouvel exemple de son adhésion à la « politique anti-israélienne au Proche-Orient » d’Obama.
« Qu’il s’agisse de plaire aux terroristes de Téhéran en leur proposant un accord sur le nucléaire qui laisse à désirer, de céder le terrain diplomatique du Moyen-Orient à la Chine ou de mettre en place une politique antisémite qui nuit aux efforts déployés pour élaborer une définition claire et exhaustive de l’antisémitisme, l’administration Biden continue de faire le bonheur des radicaux d’extrême gauche et de décevoir profondément les principaux partisans de l’État d’Israël. »
L’administration Trump avait pris plusieurs mesures pour dynamiser les relations avec Israël, notamment en reconnaissant Jérusalem comme capitale du pays et en jouant un rôle de médiateur dans les accords d’Abraham, qui ont normalisé les relations entre Israël et certaines nations arabes.
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