Une femme sud‑africaine souffrant d’un VIH « mal contrôlé » a également été infectée par le Covid‑19. Pendant 9 mois, le virus du PCC a développé au moins 21 mutations dans son corps. C’est ce que révèle une étude récente en prépublication.
Selon les chercheurs de l’université de Stellenbosch et de l’université du KwaZulu‑Natal, la femme, âgée de 22 ans, a pu vaincre le virus du PCC (Parti communiste chinois) à l’origine du Covid‑19, six à neuf semaines après avoir commencé à prendre des médicaments antirétroviraux utilisés pour traiter le VIH.
Ils en concluent qu’une « vigilance accrue est justifiée » chez les patients séropositifs qui contractent le Covid‑19 afin de « prévenir l’émergence » de variants du Covid‑19. Le variant Omicron a été découvert pour la première fois en Afrique du Sud en novembre 2021, et les responsables sanitaires américains affirment que c’est maintenant la souche dominante à travers les États‑Unis.
« Ce cas, comme d’autres auparavant, décrit une voie potentielle d’émergence de nouveaux variants », précisent les scientifiques dans l’étude en prépublication, ajoutant qu’il s’agit encore d’une hypothèse et que beaucoup plus de données sont nécessaires. « Notre expérience corrobore les rapports précédents selon lesquels un traitement antirétroviral efficace est la clé pour contrôler de tels phénomènes. »
L’Afrique du Sud connaît la plus grande épidémie de VIH au monde. Sur ses 60 millions d’habitants, environ 8,2 millions sont touchés.
Selon les chercheurs, la patiente concernée par l’étude avait développé une dizaine de mutations sur la protéine spike du virus du PCC ainsi que 11 autres mutations. La protéine spike permet au virus de se lier aux cellules. Certaines de ces mutations étaient similaires à celles observées pour les variants Omicron et Lambda, tandis que d’autres correspondaient à des mutations permettant au virus de contourner les anticorps.
« Une fois de plus, notre expérience corrobore les rapports précédents selon lesquels des [médicaments antirétroviraux] efficaces sont la clé du contrôle de telles manifestations. Une fois que la réplication du VIH est maîtrisée et que la reconstitution immunitaire commence, une clairance rapide du [virus du PCC] est obtenue, probablement même avant la reconstitution immunitaire complète », affirment‑ils. « Cela confirme le point plus général selon lequel les lacunes dans la cascade de soins du VIH doivent être comblées. Cela profitera également à d’autres pathologies et problèmes de santé publique, y compris le Covid‑19. »
Par ailleurs, après des semaines de propagation d’Omicron dans le pays, certains experts sud‑africains se disent optimistes et pensent que le pays a atteint un « tournant décisif ».
« La vague Omicron représente désormais moins de 5 % de tous les décès dus au Covid‑19 [en Afrique du Sud] depuis le début de la pandémie », a signalé lundi à CBS News le vaccinologue Shabir Madhiti, professeur à l’université de Witwatersrand.
Même si d’autres variants du Covid‑19 peuvent apparaître, il pense que le pire de cette pandémie de deux ans est passé.
« Je suis très optimiste quant au fait que nous avons atteint un tournant décisif dans cette pandémie », conclut le Dr Madhiti. « Je ne nous vois pas revenir sur ce que nous avons vécu au cours des trois premières vagues en Afrique du Sud. »
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