Une professeure de danse, qui n’a pas voulu se plier à la politique woke de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris plus communément appelé Sciences Po, a été congédiée. Des élèves qui assistaient à ses cours ont estimé qu’elle avait un comportement discriminatoire. Elle avait réparti ses élèves selon les catégories « homme » et « femme » au lieu de les nommer « leader » et « follower ».
Depuis 8 ans Valérie donnait des cours du soir aux étudiants de Sciences Po Paris. Mais en janvier prochain, elle ne les reprendra pas, ayant été contrainte d’abandonner son poste, rapporte Le Parisien. Cette professeure de danse, qui souhaitait simplement respecter les règles de son art, avait froissé certains de ses élèves en agissant ainsi. Considérant qu’elle avait une position sexiste, ceux-ci se sont plaints d’elle.
Des élèves lui reprochaient « des propos sexistes, dégradants, discriminatoires, racistes »
Dans le cadre de cette école dont la notoriété n’est plus à faire, de nombreuses activités d’ordre culturelles ou sportives sont proposées aux étudiants. Parmi celles-ci, figurent les enseignements « classiques » de Valérie, professeure de danse de salon âgée de 53 ans. Ayant une expérience de « plus de trente ans dans la danse de salon », cette enseignante exerçait depuis huit ans en tant que vacataire à Sciences Po.
Mais au sein de cette école, depuis quelques années déjà, la théorie du genre s’impose de façon de plus en plus pressante et Valérie en a fait les frais. Selon le porte-parole de l’IEP, des étudiants se sont plaints en interne de leur professeur, lui reprochant « des propos sexistes, dégradants, discriminatoires, racistes », expliquent nos confrères. « Des étudiants ont dénoncé le sexisme de Valérie, jugée ‘old school’. Ils étaient mal à l’aise », précise l’une des étudiantes. Une polémique qui a été prise très au sérieux par Sébastien Thubert, le directeur de la vie de campus et de l’engagement à Sciences Po.
« On me censure. Je ne marche pas à la dictature »
De son côté, la professeure de danse a expliqué au Parisien ce mardi n’avoir eu « aucun propos discriminatoire ni vexatoire ». « Je reconnais et réaffirme donner mes cours en disant hommes et femmes. Ce ne sont pas des termes insultants mais réels », a-t-elle ajouté. Pourtant, dans sa nouvelle charte éthique, l’école demandait à Valérie d’utiliser les termes de « leader-follower » à la place de « homme-femme », afin qu’il n’y ait pas de distinction de sexe.
« Dans la danse de salon, il y a une notion de séduction entre des couples d’hommes et de femmes. Deux femmes qui dansent ensemble, franchement, je trouve ça moche », a encore commenté l’enseignante, qui n’a pas voulu se « plier » aux exigences de Sciences Po. « On me censure. Je ne marche pas à la dictature. Le politiquement correct, il faut oublier ! À quand Le lac des cygnes avec un cygne poilu ? » a-t-elle lancé, tel un pavé dans la mare.
Pourquoi Sciences Po n’a pas créé un cours de « same sex » ?
Dans un courrier que Valérie a envoyé à Sciences Po, ainsi que le rapporte Boulevard Voltaire, l’enseignante a écrit : « Avec beaucoup de regret mais conformément à ma volonté de préserver mon art, mon enseignement et ma liberté d’aimer une discipline existante qu’on souhaite dénaturer, je ne serai pas votre professeur de danse au second semestre. »
Valérie a encore défendu que dans ses cours, durant les huit années passées, les choses s’étaient toujours bien déroulées. « Si j’avais plus de filles que de garçons inscrits, j’acceptais que certaines filles fassent le rôle du garçon mais on gardait les catégories existantes », assure-t-elle.
L’enseignante, qui se dit « fière » d’être une femme, « aimait cette école et les cours proposés malgré l’influence idéologique déjà très à gauche ». Elle se demande toutefois pour quelles raisons Sciences Po n’a pas créé un cours de « same sex », une initiative qui lui aurait permis de se conformer à ses exigences concernant les catégories.
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