Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Edouard Colliex, a prononcé la fermeture administrative de la mosquée des Bleuets, à Marseille. Une décision jugée excessive par le député LFI Sébastien Delogu.
Ce mardi 20 août, le préfet de police des Bouches-du-Rhône a notifié à la mosquée des Bleuets à Marseille son intention de la fermer, estimant que des « propos légitimant la violence » y sont tenus depuis des années, sur la base de très nombreux signalements.
Dans le détail, les services de l’État reprochent à l’imam concerné « une pratique radicale de l’islam, une vision fondamentaliste légitimant le djihad, l’instauration de la charia et le recours à la violence », explique un communiqué de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Mais également des discours « incitant à la discrimination et à la haine contre les femmes », « des positions légitimant le viol conjugal, la polygamie et théorisant l’inégalité entre les femmes et les hommes dans le mariage », « la supériorité de l’islam sur les lois de la République » ou encore d’attiser « la haine des non-musulmans et des occidentaux, accréditant l’idée d’une société hostile à la religion musulmane ».
« Il faut penser aux citoyens »
Au lendemain de l’annonce de la fermeture administrative, Sébastien Delogu, député LFI-NFP des Bouches-du-Rhône, a dénoncé au micro de BFMTV une « punition collective ». « Pour une personne qui a des propos délictueux, on arrive à fermer un lieu de culte », a-t-il déploré. L’élu marseillais a ainsi tout simplement proposé de remplacer l’imam controversé par un imam d’intérim, plutôt que de fermer l’établissement. Le parlementaire rappelle en outre que si la mosquée des Bleuets venait à fermer, les fidèles seraient privés de leur lieu de culte pendant six mois.
« S’il a fauté et qu’il prône un islamisme radical, il doit partir, mais il faut penser aux citoyens et citoyennes qui fréquentent ce lieu de culte », explicite-t-il. Et de poursuivre, non sans acidité : « quand un prêtre est visé par la justice pour pédophilie… on ne ferme pas l’église. On appelle l’archevêque, l’archevêque amène un autre prêtre et l’autre prêtre est écarté. »
Pierre-Edouard Colliex a balayé les propos du parlementaire, affirmant qu’« il n’y a aucune punition collective » et assurant qu’il n’y a « aucune difficulté avec les fidèles qui veulent prier ». Si aucune mesure n’est prise par l’association des Bleuets et l’imam dans un délai de 10 jours, il mettra sa menace à exécution. « Nous serons contraints de fermer la mosquée », a-t-il souligné.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.