Emmanuel Macron et le gouvernement abordent cette semaine une rentrée rendue particulièrement délicate par le Covid-19 et la relance économique, autre priorité de l’exécutif.
« Devoir vivre avec le virus » mais sans « mettre le pays à l’arrêt » : le chef de l’État a fixé le cadre alors que les vacances se terminent.
Ces derniers jours se sont en effet succédé les annonces de nouvelles mesures contraignantes, essentiellement centrées sur le port du masque, obligatoire dans certaines grandes villes et bientôt dans les entreprises, collèges et lycées à partir du 1er septembre.
Dans un tel contexte, l’objectif de l’Élysée et de Matignon est de « donner confiance et visibilité » aux Français afin de « répondre à leurs interrogations et à leurs inquiétudes », explique une source proche de l’exécutif.
Pour « faire les choses dans le bon ordre », le gouvernement a décidé de décaler d’une semaine la présentation du plan de relance, initialement prévue mardi.
Cette semaine, « nous devons veiller à définir et mettre en place toutes les règles nécessaires pour que la rentrée puisse se dérouler dans les meilleures conditions. Cette lisibilité est nécessaire à la relance », justifie le ministre de la Santé Olivier Véran dans le JDD.
Pour cela, Emmanuel Macron présidera mardi un conseil de défense qui fera le point sur l’évolution de l’épidémie et les différents protocoles sanitaires mis en place dans les entreprises, les établissements scolaires, les transports mais aussi pour les manifestations sportives ou culturelles.
Ces mesures seront de nouveau au menu du conseil des ministres mercredi avant d’être expliquées et détaillées aux Français, probablement par le Premier ministre Jean Castex.
L’exécutif entend maintenir la stratégie mise en place à l’occasion du déconfinement du 11 mai, à savoir faire confiance aux acteurs locaux – maires et préfets en particulier – pour prendre des mesures au cas par cas et éviter tout nouveau confinement au niveau national.
« On ne s’interdit rien. Ce que l’on veut éviter, c’est d’être débordé (…) Mais on ne peut pas mettre le pays à l’arrêt, parce que les dommages collatéraux d’un confinement sont considérables », a expliqué Emmanuel Macron dans un entretien publié jeudi par Paris-Match.
Cette rentrée qui ne ressemble à aucune autre représente un véritable test pour Jean Castex qui, depuis son entrée à Matignon le 3 juillet, a multiplié les déplacements sur le terrain. Mais sans en recueillir les fruits puisque sa popularité subit une forte baisse, passant de 55% en juillet à 48% d’opinions favorables, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche.
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