L’opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a déclaré mardi devant le Parlement européen qu’une « révolution pacifique » était en cours au Bélarus, où un mouvement inédit de protestation contre le président Alexandre Loukachenko entre dans sa troisième semaine.
« Nous sommes une majorité désormais. Une révolution pacifique est en cours. Ce n’est pas une révolution géopolitique c’est une révolution démocratique », a-t-elle dit par visioconférence lors d’une réunion devant des élus du Parlement européen.
Elle a rejeté les qualificatifs de « pro-russe ou anti-russe » et de « pro ou anti-UE » concernant la contestation, alors que le président Loukachenko s’efforce de présenter la protestation comme un complot occidental visant la sphère d’influence russe.
#Bélarus le directeur de l’usine MZKT de Minsk reconnaît devant ses ouvriers en grève la défaite électorale de Loukachenko.
La communauté internationale et l’Union européenne doivent renforcer leur soutien à l’oppositionpic.twitter.com/lDwTL5xVRs
— cedric mas (@CedricMas) August 15, 2020
« Mon pays est en crise », a déclaré l’opposante, énumérant les arrestations, les disparitions et les morts de manifestants, « au milieu de l’Europe ».
Qualifiant de « plus grande de l’histoire du Bélarus » la manifestation du 23 août à Minsk, elle a affirmé que les « tentatives de répression violente » n’avaient « pas dissuadé, mais seulement renforcé la résolution de la nation ».
?? BÉLARUS : « Pars, pars ! ». 200.000 personnes ont défilé dans la capitale Minsk contre leur président Alexandre Loukachenko, réélu au terme d’un scrutin jugé truqué.
C’est l’un des plus grands rassemblements d’opposition de l’histoire de la Biélorussie (médias locaux). pic.twitter.com/rt0lHfYiGb— Infos Françaises (@InfosFrancaises) August 16, 2020
Dimanche, quelque 100.000 personnes ont manifesté dans les rues de la capitale, comme elles l’avaient déjà fait le 16 août.
Le mouvement de contestation actuel a été déclenché par l’annonce des résultats de la présidentielle du 9 août, donnant M. Loukachenko gagnant à 80%, jugé frauduleux.
« Nos demandes sont simples: des élections libres et équitables », a-t-elle répété, réaffirmant être prête « à des négociations avec les autorités » et à « considérer la médiation d’organisations internationales », tout en demandant le respect de la « souveraineté du Bélarus ».
Svetlana Tikhanovskaïa est pro-Russe. Et Alexander Lukashenko se rapproche de l’Union européenne.https://t.co/677CaHQIPo https://t.co/VhrjKq7rc9
— Yves Sauriol (@Yves08642006) July 31, 2020
Les autorités bélarusses ont multiplié ces derniers jours les arrestations d’opposants et de dirigeants grévistes.
Symbole de la pression qui s’accroît sur le mouvement de contestation, la lauréate du prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch a été convoquée mercredi par les enquêteurs, en tant que membre du « conseil de coordination » formé par l’opposition pour organiser la transition.
Et maintenant, la convocation de la Prix Nobel de littérature, la sublime Svetlana #Alexievitch.
Signe que le régime #Loukachenko ne recule devant rien – ce qu’il avait déjà montré.
Ne sous-estimons pas le caractère d’urgence de la situation.#Bielorussiehttps://t.co/ZdB0gKNUH3— Nicolas Tenzer (@NTenzer) August 24, 2020
Une enquête criminelle a été ouverte sur la formation de cet organe accusé de « menacer la sécurité nationale ».
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