Une salariée de Pôle Emploi, poursuivie pour avoir escroqué 150 000 euros avec un collègue un contrat à durée déterminée (CDD) en se versant des indemnités pendant quatre ans, a été condamnée à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Draguignan (Var), a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
L’affaire, assez rare à Pôle Emploi selon le syndicat Snap, a été jugée mercredi et l’ex-employée de 48 ans, qui travaillait à Brignoles jusqu’en 2017, a été reconnue coupable, de même que son collègue de 42 ans, condamné à six mois de prison avec sursis.
Principale prévenue dans ce dossier, l’employée indélicate devra rembourser près de 122 000 euros à Pôle Emploi, ainsi que 29 000 euros solidairement avec son collègue.
Employée au Pôle Emploi, elle se versait pour près de… 150.000 euros d'indemnités de chômage https://t.co/l2ADpWuSB0 pic.twitter.com/7wkwoCKcYR
— lalibre.be (@lalibrebe) March 7, 2019
Selon le parquet, elle ouvrait sur ordinateur des dossiers d’indemnisation à des nom d’allocataires existants ou non et y inscrivait des coordonnées bancaires réelles ou pas, ainsi que les siennes et les versements étaient effectués sur son compte, des faits qui se sont étalés au moins de 2013 à 2017.
Elle était poursuivie pour escroquerie par personne chargée d’une mission de service public, abus de confiance, faux et usage de faux, et son collègue pour recel.
Selon le délégué régional du Snap, Frédéric Pichon de Bury, « le système de contrôles croisés de Pôle Emploi a tendance à se relâcher faute d’effectifs suffisants dans les fonctions venant en appui des personnels au guichet, et un nombre en baisse de dossiers contrôlés ». « Avec la dématérialisation, on se prépare à des difficultés à venir », dit-il.
Joint par l’agence France Presse (AFP), Pôle Emploi s’est refusé à tout commentaire.
S. D avec AFP
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