La sonde japonaise Hayabusa2 est arrivée mercredi, après un périple de 3,2 milliards de kilomètres, tout prêt de son astéroïde-cible où elle doit prélever des informations sur la naissance du système solaire et l’origine de la vie. A 9H35 (00H35 GMT), après plus de trois années de voyage, Hayabusa2 s’est stabilisée à 20 kilomètres de Ryugu, qui se situe actuellement à environ 280 millions de kilomètres de notre planète, a annoncé l’Agence spatiale japonaise (Jaxa).
La sonde va désormais maintenir cette distance le temps de remplir son objectif scientifique, dont le point d’orgue est de jeter violemment sur Ryugu un projectile pour provoquer un choc en surface et collecter les poussières ainsi créées. Le but ultime est de contribuer à enrichir les connaissances de notre environnement spatial « pour mieux comprendre la formation du système solaire et l’apparition de la vie sur Terre », explique la Jaxa.
Les premières photos prises à 40 kilomètres de Ryugu par Hayabusa2, lancée fin 2014, ont enthousiasmé le directeur de la mission: « les cratères sont visibles, les rochers aussi, et la structure géographique semble varier d’un endroit à l’autre », a commenté Yuichi Tsuda, sur le site internet dédié à cette nouvelle aventure spatiale.
Ryugu, qui doit son nom à un château mythique d’un conte populaire japonais, était présenté initialement comme ayant une forme sphérique, mais il s’avère être différent, proche du cube, souligne-t-il. C’est la deuxième mission de ce type pour le Japon, la première ayant été une épopée pleine de rebondissements. « Nous voulons cette fois une mission moins lestée de problèmes divers », a indiqué l’équipe.
Comme pour la mission Hayabusa initiale (vers l’astéroïde Itokawa), l’objectif est de collecter des poussières du sous-sol de ce corps céleste rocheux qui contient du carbone et de l’eau, pour tenter de comprendre quelles matières organiques et aqueuses étaient originellement présentes dans le système solaire. Le retour sur Terre est prévu en 2020.
Hayabusa2 doit aussi larguer sur Ryugu un robot appelé Minerva2 et un analyseur autonome nommé Mascot, conçu par le Centre national d’études spatiales (CNES) français et son homologue allemand DLR. Mascot, dont la durée de vie n’est que d’une douzaine d’heures, va employer quatre instruments, dont un microscope spectral développé par l’Institut français d’astrophysique spatiale qui doit permettre de connaître la composition minéralogique du sol de l’astéroïde portant le numéro 162173.
DC avec AFP
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